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Pr. Lamine Gueye, directeur de l’Ufr des sciences de santé de L’UGB : Plusieurs plantes médicinales peuvent soigner le diabète

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L’efficacité des plantes médicinales n’est plus à démontrer. Telle est la conviction du Pr. Lamine Guèye de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Il a soutenu que certaines plantes pourraient soigner les maladies chroniques comme le diabète si le problème de dosage est réglé.

De nombreux Africains font recours aux plantes médicinales pour se soigner. L’efficacité de certaines plantes, soutient le Pr. Lamine Guèye, n’est plus à démontrer. Par contre la maîtrise de leur dosage reste une grande équation et une préoccupation sanitaire aussi bien pour les utilisateurs que pour les chercheurs. « Il faut donc régler le problème du dosage, car tout médicament est potentiellement toxique. Même l’aspirine qui est le médicament le plus utilisé au monde a une toxicité. Il ne faut pas négliger les toxicités des produits pharmaceutiques », a averti le Pr. Lamine Guèye, par ailleurs directeur de l’Unité française de recherche (Ufr) des sciences de la santé de l’Université de Saint-Louis.

Le Pr. Lamine Guèye a déclaré que plusieurs plantes pourraient soigner les maladies chroniques comme le diabète, dans les prochaines années. C’était à la fin du colloque international sur les plantes alimentaires, médicinales et cosmétiques. « Nous connaissons ces plantes. Cependant, il y a un travail pour normaliser la glycémie d’un diabétique qui tournerait autour de 1 en l’amenant à 0,5 gramme par litre » a-t-il déclaré.

Poursuite des recherches

Les recherches sur l’efficacité de ces plantes se poursuivent. « Les plantes candidates pour traiter les maladies chroniques comme le diabète sont dans la nature. Il faut savoir à quelle dose la personne doit prendre ces médicaments pour avoir une glycémie normale, sans aller faire une hypoglycémie », a constaté le Pr. Lamine Guèye. Selon lui, il faut non seulement recenser ces plantes, mais il faut aussi accélérer le processus de démonstration de leur efficacité. « Recenser des plantes est une chose, mais démontrer leur efficacité et comment les utiliser en est une autre », a fait remarquer le Pr. Guèye. L’efficacité des plantes africaines, soutient-il, est prouvée par une utilisation traditionnelle. A l’inverse, le Pr. Guèye a relevé les risques sanitaires qui peuvent découler de la non maîtrise du dosage. Au juste, des équipes de la Faculté de médecine, du département de pharmacie et de la Faculté des Sciences travaillent sur la question. « Si l’on donne une dose faible, la plante médicinale ne règlera pas le problème. Par contre, si l’on dépasse la dose, on expose le sujet à des effets néfastes qui peuvent créer d’autres maladies plus graves comme l’insuffisance rénale, les maladies cardiovasculaires, neurologiques, hépatiques », a indiqué le Pr. Guèye.

Les plantes et l’impuissance sexuelle

Il a émis des réserves sur la publicité de certains tradipraticiens qui disent détenir les pouvoirs de guérir plusieurs affections, notamment ce qu’on appelle « l’impuissance sexuelle ». Le Pr. Guèye rappelle que les difficultés sexuelles relèvent du processus appelé « la physiopathologie », c’est-à-dire des mécanismes de dysfonctionnement érectile. L’érection du pénis, explique-t-il, est due à une dilatation des vaisseaux de cet organe et une irrigation sanguine accrue dans un contexte sexuel favorable. Pour les causes organiques, il y a des solutions thérapeutiques qui peuvent se baser sur des plantes. « Certaines plantes contiennent le principe actif qui peut améliorer l’érection. Mais, aujourd’hui, les scientifiques sont en train de travailler pour essayer de voir ce que renferment ces plantes et qui permet d’améliorer l’érection lorsqu’un individu a des problèmes sexuels », avance-t-il. Selon le Pr. Guèye, les médecins pourraient accepter ces plantes si leurs principes actifs s’approchent des molécules connues par la médecine.

lesoleil.sn

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