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Pr Moussa Seydi sur l’importance donnée à la pandémie : «Le Covid-19 a tué 3,5 fois plus que le paludisme et 3 fois plus que la tuberculose sur 12 mois»

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XALIMANEWS : L’importance accordée au Covid-19 n’est pas surestimée. C’est ce qu’a fait savoir le Pr Moussa Seydi lors d’une conférence tenue vendredi à l’Uni¬versité africaine des sciences et technologies. Répondant ainsi à ceux qui disent que le paludisme tue plus que le Covid-19, il renseigne : «Entre le 2 mars 2020 et le 2 mars 2021, il y a eu 888 personnes qui sont décédées du Covid-19 au Sénégal. Durant l’année 2019, sur une période de 12 mois, le paludisme a tué 260 personnes au Sénégal. En 2020, sur une période de 12 mois, la tuberculose a tué 420 personnes. Donc le Covid-19, sur une même période de temps, a tué 3,5 fois plus que le paludisme et 3 fois plus que la tuberculose.» Partant de ces statistiques, Pr Seydi estime que «c’est une maladie qui mérite l’attention qu’on lui porte pas seulement au niveau du Sénégal, mais au niveau mondial». Et le chef du Service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann d’ajouter : «Actuellement, il y a environ 150 millions de cas et plus de 3 millions de morts. Si on considère la période 31 décembre 2019-27 décembre 2020, il y a eu 1 million 700 mille personnes tuées par le Covid-19 dans le monde. Cela veut dire 300 morts de plus que la tuberculose qui avait tué 1 million 400 mille personnes en 2019. Le paludisme avait tué environ 409 mille personnes dans le monde. Sur une même période de temps, le Covid-19 a tué 4 fois plus que le palu.» Ainsi pour ce médecin qui fait partie de l’équipe au cœur de la riposte contre cette pandémie, «on doit s’occuper certes de toutes les pathologies, on ne doit pas en minimiser une parce qu’il y a le Covid-19», mais il ne faut pas non plus minimiser le coronavirus «sans tenir compte des chiffres qui sont réels». De l’avis du Pr Seydi, c’est une maladie bénigne certes, mais il faut la prendre au sérieux. «Il ne faut pas verser dans le complot en pensant qu’on a donné à cette maladie une importance qu’elle ne mérite pas parce que tant que l’on ne le combat pas, une vie normale ne risque pas de revenir», a-t-il prévenu.
Deuxième vague : «On n’a pas été rapide comme la première fois»
Lors de cette conférence, Pr Moussa Seydi a aussi analysé les résultats de la riposte lors de la deuxième vague au Sénégal. Selon lui, «la deuxième vague ce n’est pas un échec, mais le succès a été moins franc». «Si nous avons accepté d’être classés deuxième au niveau mondial, si nous ne sommes pas classés parmi les premiers en Afrique, nous devons aussi l’accepter, l’assumer et en tirer les conséquences», a-t-il dit. Expliquant les causes, Pr Seydi indexe l’ouverture tardive des Cte. «Quand j’ai alerté sur l’ouverture des Cte, c’est 4 semaines après qu’on a ouvert le premier Cte, alors que le nombre de cas augmentait. On n’a pas été rapide comme la première fois. Peut-être qu’on a fait un peu de l’autosatisfaction du fait des possibilités qu’on avait, mais on n’a pas été très réactif», a-t-il regretté. En outre, il précise qu’il y a d’autres causes. Il s’agit, d’après lui, «du nombre de cas graves qui a beaucoup augmenté, du relâchement de la population, de la communication inadaptée, intempestive, de la fissure au niveau de l’union sacrée de départ»

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