Le président de la République, Abdoulaye Wade, a mené un vibrant plaidoyer en faveur du secteur privé concernant l’octroi des concessions minières. Il l’a fait savoir hier, lundi 12 avril à l’ouverture du Salon international des mines (Sim 2010). Cette rencontre de quatre jours a pour thème général : « Ressources minières, développement durable et intégration économique ».
Le combat enclenché depuis un certain temps par le secteur privé national pour la promotion de la préférence nationale dans l’octroi des concessions vient d’enregistrer un souteneur de taille.
A l’occasion de la cérémonie d’ouverture du Salon international des mines (Sim 2010) hier, lundi 12 avril à Dakar, le président de la République, Me Abdoulaye Wade a souligné la nécessité d’associer les privés sénégalais à l’exploitation des ressources minières du pays dans la mesure de leurs capacités financières. Me Abdoulaye Wade estime qu’« on devrait associer les privés sénégalais dans l’exploitation des ressources minières dans la mesure de leurs capacités financières ». A son avis, « on peut supposer qu’il y a une grande probabilité qu’ils réinvestissent leurs bénéfices au Sénégal ».
Dans son plaidoyer pour un partage évitant l’évasion intégrale des ressources minières, le président de la République a fait savoir aux multinationales exploitant les ressources minières : « Nous sommes conscients que vous investissez pour gagner de l’argent mais nous également nous voulons gagner quelque chose ». Avant d’ajouter : « les ressources minières occupent une place importante dans le développement d’un pays mais elles ne sont pas inépuisables ».
C’est ainsi qu’il assure qu’avec ces assises de Dakar « il s’agit de réfléchir sur comment exploiter les ressources minières pour notre développement et de faire en sorte d’exploiter ces ressources sans en être les victimes ». A son avis, ce salon international des mines qui se poursuit jusqu’au 15 avril 2010 devra permettre d’examiner en profondeur la question de l’exploitation des ressources minières au Sénégal et en Afrique. Pour lui, il s’agit de voir à long terme l’intérêt des populations.
S’adressant aux autorités africaines, le président de la République pense « nous n’avons pas le droit de tout consommer aujourd’hui et d’ignorer les générations futures ». Dans ce même cadre, Me Wade a rappelé l’option prise par le Sénégal d’octroyer 20 % des retombés des exploitations minières aux collectivités locales des zones concernées.
Dans le cadre des projets miniers, le président de la République juge qu’il faut toujours privilégier l’intégration des investissements miniers à l’exemple du Mali et du Sénégal. Il appelle les pays africains à éviter la concurrence ruineuse consistant à vouloir attirer d’une manière aveugle les investisseurs. Abdoulaye Wade juge inconcevable l’environnement paradoxale qui caractérise les zones minières où, généralement, les populations autochtones sont frappées par une pauvreté accrue.
Devant cet état de fait, le président de la République pense que beaucoup de choses restent à être révisé. Pour cela, il a dégagé quelques éléments liés à l’environnement social qui doit bénéficier de l’exploitation des ressources minières. A cela, Me Wade y ajoute la problématique de la révision du partage des retombés. Selon lui, les mines doivent aider à combattre la pauvreté, en appuyant la formation, en prenant en compte l’aspect social…
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