Les militants sincères des différents partis de l’opposition qui savent que les intérêts de leurs formations politiques ne sont rien face à l’intérêt national, ne trouvent pas encore de réponse unanime à la question lancinante d’une candidature unique à la présidentielle de 2012. Ils continuent à souhaiter que leurs leaders fassent preuve d’abnégation, d’humilité et de courage pour aller vers le consensus, si réellement ils souhaitent un jour déboulonner Wade et son équipe de l’Alternance.
Mais à défaut de faire renoncer un Tanor, Un Niasse ou un Macky Sall, ne serait-il pas vraiment pas possible d’en arriver à un candidat unique de consensus qui bénéficierait de la confiance des autres partis politiques et du peuple ?
C’est la question en suspens. Autant l’opposition aurait le devoir de s’auto choisir un candidat investi dans des congrès extraordinaires de chaque parti pour lui donner une légitimation et une acceptation par les militants d’obédiences diverses, autant, elle se devrait de se concentrer la réunification des militants, et les conditions d’un vote sincère.
C’est à partir de stade de réflexion que sont apparus, il y a quelques mois, les noms de Mamadou Lamine Loum et de Ibrahima Fall, et l’année 2011 qui pourrait être mise à profit pour permettre au candidat dynamique d’unconsensus, d’aller dans le pays profond gagner la légitimité populaire par une démarche offensive ;
Mais quid de la volonté de deux candidatsqui semblent les plus impliqués ? Quid deces mousquetaires de la dernière chance, de leur volonté ’aller au charbon ? Personne ne sait pour le moment.
Si l’un et l’autre ne sont pas inconnus des sénégalais pour avoir servi l’État, leur démarche solitaire et le mutisme dans lequel ils se confinent depuis qu’ils ont été pressentis pour venir à la rescousse de l’opposition, ne permettent guère d’entrevoir conséquemment leur position exacte sur les sollicitations.
Ainsi, se couvrant toujours de son ombre, Mamadou Lamine Loum, depuis la chute de Diouf, se fait discret sur le plan national. Pas très politique, il n’en fréquente pas moins ceux qui sont au devant de la scène, comme lespatrons du Parti socialiste, la formation qu’il a côtoyée le plus, et s’était même impliqué dans les Assises Nationales.
Suffisant pour que Benno en fasse un cheval de bataille ? Ce serait étonnant. Dans la mesure où l’intéressé lui-même n’aide guère à voir clair dans son jeu, mais ceserait également étonnant parce que les leaders de l’opposition doutent de son engouement à livrer bataille.
Il en serait de même pour l’autre pressenti qu’est Ibrahima Fall. L’actuel représentant spécial du Secrétaire Général de l’Onu, ancien ministre et ancien Doyen de la Faculté de droit, a été sollicité en tant que technocrate doté de réputation d’expert simple et sérieux. Fall bénéficie surtout de l’appui des cadres sénégalais officiant à l’extérieur, de manière tellement criarde, ostentatiore et maladroite d’ailleurs, que Wade s’est aussitôt mis à le diaboliser et le combattre. Depuis, on ne l’a pas beaucoup vu ou entendu.
Cette attitude du Chef del ‘Etat était elle assez édifiante pour qu’il recule et renonce à un projet politique devant la détermination du pouvoir actuel ? Lui-même apportera la réponse, mais on pourrait penser. Il suffit d’écouter au jour d’hui, Ibrahima Diongue, le leader du Parti de la renaissance, de l’éthique, de la citoyenneté, de l’équité, du patriotisme et de la transparence (Precept) et coordonnateur de la Coalition des partis indépendants(Cpi) pour se convaincre qu’il y a quelque chose qui cloche sur le choix de Fall. Car au même titre que bon nombre de ses compatriotes, il avait porté son choix sur l homme:
« C’est lui que nous avions pressenti. Il y a eu des contacts, mais depuis, Ibrahima Fall n’a pas envoyé de signal. Je pensais qu’il pouvait être un arbitre juste entre les acteurs politiques. Je précise que je le faisais au moment où j’étais dans le camp présidenti, pour éviter toute équivoque, maintenant que je m engage à soutenir Wade, en perspective de 2012. »
Alors, Ibrahima Fall ne se sentirait il pas un destin national ? On continue à se le demander, car il a soulevé beaucoup d’espoir.
CHEIKH BA
rewmi.com