Si l’issue de la prochaine présidentielle doit dépendre de la qualité des hommes qui vont l’animer, Idrissa Seck a pris plusieurs mètres d’avance sur ses adversaires. Depuis plusieurs mois déjà, le leader de Rewmi effectue des visites de proximité à l’intérieur du pays et à l’étranger. Les raisons de ce grand frémissement commencent à être connues des observateurs qui prêtent attention aux incessants va-et-vient notés ces dernières semaines dans son nouveau Quartier général établi sur la Voie de dégagement Nord, en quittant Dakar pour rejoindre sa banlieue. Plusieurs centaines de cadres du Sénégal et de la Diaspora répondent à l’appel de l’ancien Premier ministre, pour constituer l’armée de spécialistes qui doit l’aider à conquérir le pouvoir et au-delà, gouverner le Sénégal.
Tout juste rentré d’une tournée qui l’a mené aux Etats-Unis et en France où il a rencontré les communautés immigrées, Idrissa Seck a ramené dans ses valises quelques uns des plus brillants cadres qui vont faire pâlir d’envie ses adversaires, parmi lesquels une certaine Lena Sène, diplômée de Harvard, ancienne stagiaire à la Maison Blanche. C’est elle qui a introduit Idrissa Seck au très select Global Investment Symposium de Harvard et l’a présenté à de personnalités influentes de la scène politique et des milieux économiques américains.
Lena Sène vient s’ajouter aux centaines de cadres et de compétences que le leader de Rewmi, resté silencieux, ces dernières années, sur ses véritables intentions, a regroupés par un savant dosage associant jeunesse et sagesse, mettant ensemble jeunes diplômés et cadres expérimentés, personnalités locales et hauts fonctionnaires internationaux. C’est cette « Dream team », véritable armée de compétences, avec ses ramifications dans les coins les plus reculés du pays, que le leader de Rewmi se prépare à dévoiler dans les jours à venir. On y trouve des Sénégalais ayant évolué dans les Daaras, grands connaisseurs du Sénégal des profondeurs comme ceux sortis des plus grandes universités occidentales, venus avec des méthodes qui ont fait leurs succès ailleurs. Cette équipe, venue renforcer le staff d’Idrissa Seck, serait à la base du retour spectaculaire du leader de Rewmi sur le devant de la scène et ses sorties remarquées sur de nombreux sujets touchant à l’actualité politique nationale. Dans ce cadre, M. Seck a réussi à nouer des alliances, forger des partenariats parmi les Sénégalais de la Diaspora tout comme parmi les cadres locaux. La dernière manifestation en date est le parrainage de l’initiative IS4 (Initiatives et Stratégies des Sénégalais au Service du Sénégal), qui a pour but d’encourager et de canaliser l’engagement citoyen des ressources humaines de notre pays dispersées aux quatre coins du monde. Cet appel a déjà trouvé des échos jusqu’au Canada. Sur le plan diplomatique, le candidat de Rewmi a débauché de la Fondation européenne pour la démocratie Dr. Bakary Sambe, un grand expert, spécialiste des relations internationales, connu pour ses interventions sur la diplomatie. Sa connaissance profonde du monde musulman et des subtilités religieuses et sociologiques de la société sénégalaise seront d’un apport décisif, ajouté aux qualités oratoires déjà reconnues au candidat Idrissa Seck. Un autre mathématicien, Momar Dieng, doublé d’une expertise reconnue en informatique, diplômé de Harvard ayant déjà fait ses preuves aux Etats-Unis et dans d’autres pays africains qui se l’arrachent ferait déjà partie de l’équipe. Mais il pourra, aussi, compter sur les nombreux cadres qui ont décidé de quitter le Pds pour rejoindre le Rewmi et son leader. On se souvient, lors du Congrès du 10 septembre, de l’apparition remarquée, aux côtés de Idrissa Seck, de Lamine Bâ vice-président de l’Internationale libérale, très présent en banlieue, s’est déjà engagé aux côtés de l’ancien Premier ministre, en attendant l’arrivée annoncée de nombreux cadres libéraux qui attendent le moment opportun pour s’annoncer.
Une équipe pluridisciplinaire, composée de spécialistes en ingénierie financière, de hauts fonctionnaires et d’universitaires est déjà en train de réfléchir sur les solutions immédiates de sortie de crise et les remèdes à apporter à court, moyen et long terme aux problèmes liés à l’Energie, l’Agriculture et l’Education, entre autres secteurs prioritaires.
Il y a les compagnons de toujours tels que Pape Diouf, « le lion de Bambey », Ndèye Maguette Dièye et Garmi Fall, « les protectrices », Oumar Guèye de Sangalkam, son « ami et fidèle lieutenant », Oumar Sarr, son porte-parole, Me Nafissatou Diop Cissé, « la notaire et amie », Déthié Fall, le polytechnicien surdoué qui dirige IS4 et Yankhoba Seydi, Maître-assistant à l’Université Cheikh Anta Diop, chargé de l’Ecole du Parti sans oublier Serigne Babacar Diop – ancien patron des cadres du Pds aujourd’hui membre du secrétariat national de Rewmi. Dans cette conjugaison des talents Idrissa Seck est allé plus loin : son équipe se distingue par la présence de Moustapha Mbaye issu du Daara de Porokhane et qui « s’est fait tout seul », mais elle ne pouvait se passer du jeune Yankhoba Diattara, le « prêt à tout ». Cette « alchimie » de diverses compétences est harmonieusement articulée avec une liste de cadres issus de la haute administration, du public comme du privé. D’aucuns parlent déjà du Professeur agrégé de Droit Alioune Badara Fall servant à Bordeaux, ou encore du renommé ingénieur polytechnicien, mémoire des grands projets de l’Etat du Sénégal, Aziz Guèye ou de Alassane Ndiaye, cet informaticien du Trésor devenu Maire de Thiès-Nord.
Un vieux rêve qui se met en place pour l’homme qui ambitionne de devenir le quatrième président du Sénégal. Il y a quinze ans, le jeune Idrissa Seck, fort de son expérience personnelle, pour avoir été le premier directeur de campagne de l’histoire du Sénégal et le premier à avoir fait gagner un candidat de l’opposition à une élection au Sénégal, avait fait le pari de réunir un jour dans une même équipe gouvernementale, des Sénégalais compétents, vertueux et patriotes, qu’ils soient formés au Sénégal ou dans les universités occidentales ; qu’ils soient francophones, anglophones ou arabophones.
Un tel pari est sur le point d’être gagné, mais ce n’est pas toujours pour le bon sommeil du candidat. Plusieurs cadres de haute facture se bousculent déjà aux portillons de l’histoire politique du Sénégal, pour être le directeur de campagne de Idrissa Seck. Mais lequel d’entre eux choisira-t-il pour occuper ce poste très stratégique ? Un Directeur de campagne associe à la fois de grandes capacités managériales, une bonne connaissance du terrain, des forces en présence, de la sociologie du pays, avoir des nerfs à toute épreuve et faire preuve d’un grand leadership. Mais Idrissa Seck pourrait être tenté de répéter sa propre histoire. Il n’avait que 29 ans quand Abdoulaye Wade l’a choisi pour conduire sa campagne présidentielle, celle de 1988, que le Pape du Sopi dit avoir remportée. Idrissa Seck pourrait aller plus loin, en confiant la direction de sa campagne à une femme. Toute une symbolique, dans un pays où les femmes sont en première ligne de tous les combats pour le développement, alors qu’elles sont peu présentes dans les sphères de décision.