À quatre jours du second tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont confronté leurs idées et leurs programmes au cours d’un débat à couteaux tirés. Retour sur une soirée sous très haute tension.
Un débat âpre, houleux, tendu. Marine Le Pen et Emmanuel Macron ont mis en scène, mercredi 3 mai, leurs divergences au cours d’un débat particulièrement musclé, où les accusations ont fusé de toutes parts. Séquences choisies.
• Emmanuel Macron a tout d’abord accusé Marine Le Pen d’être « l’héritière d’un système, d’un parti, d’un nom », ce à quoi la candidate FN a répliqué en le décrivant comme « l’héritier de François Hollande ».
• Les deux candidats se sont également livrés à une virulente passe d’armes sur la sortie de la France de l’euro, s’accusant mutuellement de jouer avec « les peurs ».
• Marine Le Pen a pointé la « complaisance » d’Emmanuel Macron sur la sécurité et le terrorisme. « Non seulement vous n’avez pas de projet, mais en plus vous avez une complaisance pour le fondamentalisme islamiste », a-t-elle poursuivi. « Vous êtes constamment dans l’invective », lui a rétorqué le candidat d’En Marche !, qui lui a reproché de « porter » la « guerre civile ».
• Sur le dossier européen, Marine Le Pen a fustigé Emmanuel Macron sur sa prétendue faiblesse vis-à-vis de l’Allemagne. « La France sera dirigée par une femme » après la présidentielle, « moi ou Mme Merkel », après avoir accusé Emmanuel Macron de ne rien faire sans la bénédiction de la chancelière allemande. « Bien sûr que je veux une France qui se bat avec l’Allemagne », a rétorqué le candidat d’En Marche !.
• La candidate du Front national a rappelé son intention de ramener l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, « avec 40 annuités », en précisant qu’une telle réforme serait mise en œuvre d’ici la fin du quinquennat ». Trop coûteux, a répliqué l’ex-ministre de l’Économie. « Il n’y a pas de finances magiques. »
• Emmanuel Macron a assuré, mercredi soir, qu’il ne choisirait ni l’ex-présidente du Medef Laurence Parisot ni l’ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira comme Première ministre, face aux interpellations de Marine Le Pen.
Source: France24 avec AFP
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