Zoss ne va finalement pas déposer une plainte contre Boy Niang 2. Son avocat, Me Bamba Cissé revient sur la réunion nocturne de conciliation de ce lundi qui a été déterminante quant à la prise d’une telle décision.
Le feuilleton a finalement pris fin. Du moins, pour l’instant. Car dans l’affaire opposant Zoss à Boy Niang, ce n’est qu’un épisode de la série qui vient de se terminer. En effet, la plainte attendue dans la matinée d’hier, n’a finalement pas été déposée par l’avocat de la partie civile.
Joint hier en début d’après-midi, Me Bamba Cissé avance un «véritable cocktail explosif de personnalités» animé par le même désir de ne pas voir le dossier atterrir devant les Tribunaux. «Il était effectivement prévu de déposer la lettre ce matin (hier). J’avais réuni tous les documents avant qu’on ne m’appelle hier soir (lundi), pour me demander de venir assister à une réunion avec certains médiateurs», informe l’avocat de Zoss.
Le coup de fil de Youssou Ndour et Me Aïssata Tall Sall. Des médiateurs parmi lesquels, le promoteur Gaston Mbengue, Bécaye Mbaye de la 2STv ou encore l’entourage de Zoss. Certaines personnalités sollicitées et qui n’ont pas pu faire le déplacement ont pris le soin d’appeler au téléphone. C’est le cas du ministre de la Culture et du Tourisme, Youssou Ndour, celui des Sports, Malick Gackou, des avocats Aïssata Tall Sall et Ousmane Sèye, entre autres.
Les médiateurs se sont retrouvés le lundi soir à Grand-Yoff, chez un ami de la victime «pour clore le dossier», révèle Me Cissé. «La réunion a duré près de trois heures avant qu’on ne trouve finalement un terrain d’entente», souligne-t-il. Précisant que son client, «victime souvent de vertiges», ne souhaite pas «briser» la carrière de Boy Niang 2. Sachant qu’une plainte avec certificat médical de 21 jours l’enverrait directement en prison. «C’est évident que Boy Niang allait risquer une peine de six mois à un an ferme. Ce n’est pas une bonne chose dans la carrière d’un sportif. Conscient de la cela, Zoss ne voulait même pas en arriver là», explique Me Cissé.
Zoss exige des excuses publiques. En contrepartie, précise Me Cissé, le camp du Chef de file de l’écurie Door Doorat a exigé des «excuses publiques» du lutteur de Pikine. Une requête naturellement acceptée par le camp de Boy Niang 2 qui devrait définir les modalités d’une telle mesure, en relation avec certaines chaines de télévision.
Mais cela n’enlève en rien les risques de sanctions qui planent sur la tête de Boy Niang 2. Surtout que le Comité national de gestion (Cng) de la lutte n’entend pas passer la gomme sur ce nouvel incident qui n’a pas manqué d’indisposer le «Sénégal de la lutte».
A rappeler que c’est à la suite d’un face-à-face dans les locaux de la Rts vendredi dernier que Zoss s’est retrouvé aux urgences de l’hôpital Général de Grand Yoff après avoir reçu un gourdin de Boy Niang 2 sur la tête. Moins d’une semaine après les faits, le Cng a décidé de retirer la licence au jeune lutteur de Pikine et à son manager, et d’interdire les conférences de presse des lutteurs jusqu’à nouvel ordre.
De son côté, la Commission de discipline a déjà ouvert une procédure. Depuis hier, toutes les personnes impliquées dans l’incident sont attendues à tour de rôle, pour situer les responsabilités. Et d’ailleurs on annonce que le fils de De Gaulle est convoqué ce jeudi au Cng. Zoss étant attendu aujourd’hui. Le sort réservé à Boy Niang sera connu certainement en fin de semaine.
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