Avec Hillary Clinton, Donald Trump est le grand vainqueur du ‘’Super Tuesday’’. En remportant sept Etats, l’homme d’affaires a renforcé son statut de favori pour l’investiture républicaine. Un véritable casse-tête pour l’establishment du parti qui aimerait empêcher l’irrésistible ascension du magnat de l’immobilier.
Qui peut arrêter Donald Trump? Il y a quelques mois, les cadres du parti républicain rigolaient des ambitions politiques du milliardaire. Mais à présent, ils s’interrogent.
Depuis le début des primaires, leurs favoris tombent les uns après les autres. L’ancien gouverneur de la Floride, Jeb Bush, a dû abandonner la course et son ancien protégé, le sénateur Marco Rubio, est en grande difficulté. Il n’a remporté qu’un seul Etat: le Minnesota. Trop peu pour peser sur les primaires républicaines qui sont en train de se transformer en face à face entre Donald Trump et Ted Cruz. Mais ce dernier est un épouvantail pour les conservateurs de Washington. Ils n’ont pas pardonné à ce proche du Tea Party d’avoir mené une politique systématique d’obstruction lors des négociations budgétaires au Congrès.
Ce ‘’Super Tuesday’’ restera donc une nuit cauchemardesque pour les responsables républicains. Il reste deux semaines au ‘’Grand Old Party’’ pour renverser la tendance.
Campagne de dénigrement contre Donald Trump
Face au milliardaire, les groupes de pression qui soutiennent les républicains s’organisent, explique notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio.
Des millions de dollars sont dépensés pour des campagnes de publicité négative. L’organisation ‘’American Future’’ a d’ailleurs lancé la sienne: ‘’J’ai dépensé 35 000 dollars pour entrer à l’Université Trump. Le résultat est que cela m’a mis sur la paille et gâché ma vie. Je pense que nous sommes au moins 5 000 victimes dans cette affaire ! Américains ! Ne faites pas la même erreur que moi en croyant Donald Trump !’’, peut-on entendre dans cette publicité.
La campagne a atteint un tel niveau de détestation et de coups bas entre les candidats républicains qu’il est difficile d’imaginer une union avec Donald Trump, ou contre Donald Trump, entre ses trois derniers opposants encore en course pour la primaire.
Les électeurs, eux, n’ont jamais été aussi nombreux à se déplacer dans le camp républicain. Personne aujourd’hui ne peut dire si ces campagnes de dénigrement ne vont pas produire l’inverse de l’effet escompté, à savoir, apporter encore plus de voix au candidat Trump, iconoclaste et immaitrisable.
(rfi.fr)