Il n’est pas question que des séances plénières se tiennent à l’Assemblée nationale tant que Modou Diagne n’est pas remplacé par Aïda Mbodj à la tête du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates. C’est l’annonce faite hier par le Front de l’opposition lors d’un point de presse tenu au siège du parti Rewmi à Yoff Diamalaye.
Le Pds et des alliés de l’opposition veulent travailler à bloquer le fonctionnement de l’Assemblée nationale. Cela, tant que le député Mme Aïda Mbodj n’est pas installé dans ses fonctions de présidente du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates, en remplacement de Modou Diagne Fada. «Tant que cette forfaiture n’est pas réparée, nous nous opposerons à toute tenue de séance à l’Assemblée nationale et nous lutterons sur le terrain politique», a insisté hier Déthié Fall, vice-président de Rewmi et porte-parole du jour de cette coalition des opposants au régime du Président Macky Sall. Selon eux, «l’Etat n’a rien à faire dans la création d’un groupe parlementaire».
Lors de leur conférence de presse tenue ce jeudi au siège du Rewmi à Yoff Diamalaye, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, a été encore accusé d’aider le président de la République Macky Sall à faire échouer la tentative de constitution d’un «grand groupe parlementaire» que 20 députés de l’opposition devraient composer. Le hic reste qu’il s’agit d’adhésions au groupe parlementaire des Libéraux et démocrates et non pas d’une nouvelle création, au risque que les concernés deviennent des non-inscrits. Le cas échéant, l’homonymie des groupes est bannie par le règlement intérieur du Parlement. D’ailleurs, le coordonnateur général du Pds, le député Oumar Sarr, réfute toute idée de démission, malgré le fait que six députés favorables à leur leader Me Abdoulaye Wade aient envoyé des lettres au président de l’Assemblée nationale. Pourtant, M. Sarr et Cie ne veulent pas que Modou Diagne Fada reconduise leurs noms sur la liste qu’il a transmise au bureau de l’Assemblée nationale, à la veille des renouvellements, même s’ils refusent d’officialiser leur départ du groupe. «Nous n’avons pas démissionné. C’était juste pour informer le Président que nous ne sommes pas concernés par les agissements de Fada. Aïda Mbodj n’a pas signé, moi non plus», a précisé l’actuel numéro 2 du Pds, sous le regard de Bocar Sadikh Kane de Bokk gis gis, de Nicole Gackou de l’Ucs, de Fatou Gassama Fall du Fsd/Bj et de Mamadou Diop Decroix, secrétaire général de Aj/Pads.
D’ailleurs, pour avoir utilisé leurs signatures, le député libéral et coordonnateur général du Pds, Oumar Sarr, a confirmé qu’une plainte contre son collègue et président du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates, Modou Diagne Fada, a été déposée auprès du procureur de la République pour «faux et usage de faux».
Le Quotidien