Problèmes des stades , le mal est beaucoup plus profond ( par Alioune Badara Mboup)

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Beaucoup de nos concitoyens se sont indignés de la qualité de la pelouse  du stade Latdior unique stade homologué par la FIFA au Sénégal suite à la fermeture de Léopold Senghor pour réfection  . Cette indignation collective laisse présager que  nos  concitoyens découvrent pour la première fois la situation désastreuse de nos infrastructures sportives.

Pour rappel  lors de la suspension du stade Léopold Sédar Senghor par le CAF le 27 novembre 2012 suite aux incidents ayant émaillé le match retour qualificatif de la CAN 2013 entre les «Lions» du Sénégal et les «Eléphants» de la Côte d’Ivoire, pendant plus d’un an, les poulains d’Alain Giresse ont été condamnés à l’errance à la recherche d’un pays d’accueil pour abriter leurs matches à domicile. Et au temps le Maroc avait accueilli le match Sénégal vs Côte d’Ivoire.

Cependant Les sénégalais préfèrent s’indigner par occasion en laissant leurs quotidiens où ils vivent le calvaire ! 

On aimerait bien que nos concitoyens soient encore plus indignés par le manque d’infrastructures routières, les problèmes d’évacuation des urgences, des écoles en abris provisoires, un manque notoire d’eau potable etc.

Si  nos stades sont des champs de patates , nos hôpitaux sont des mouroirs ! 

Le   Sénégal compte, aujourd’hui, quelque 800 mille insuffisants rénaux et les infrastructures devant les accueillir sont insuffisantes; il y a moins de 15 centres de dialyse pour 20 mille insuffisants rénaux chroniques en phase terminale.

Le Sénégal ne compte que 05 lits pour les grands brûlés .

05 femmes meurent par jour en donnant la vie à cause des maternités qui manquent de tout .

Nos écoles également ne sont pas épargnées par cette situation .Elles sont pour la plupart  des abris pour les animaux en divagation . Chaque année, après les examens, le débat fait rage autour des résultats souvent en deçà des attentes, pour ne pas dire catastrophiques. Rarement, l’on s’interroge sur les conditions parfois exécrables dans lesquelles étudient certains potaches. 6639 de nos écoles sont des abris provisoires c’est à dire en paille , Kringting ou en matériels  de récupération . 62,35% des élèves qui se sont présentés  au Baccalauréat en  2019 ont échoué .

Nos routes sont des anges de la mort !

Le classement du World Economic Forum vient de révèler que le Sénégal fait partie des pays où la qualité de la route est la plus mauvaise au monde. Notre pays, classé 114e, occupe le 26e rang au monde, avec un réseau routier de très mauvaise qualité.

Nos routes   tuent plus que l’Ebola, en   8 mois. Il a été dénombré entre janvier et août 2019, 18.390 blessés et 430 morts par accident .

Et c’est dans pays que le gouvernement investi sur le TER à plus 800milliards pour moins de 30km et le BRT à 30 milliards pour moins de 18km .

Les citoyens devraient également réclamer plus de justice dans la répartition des infrastructures  dans le territoire national .

Investir entre Diamniadio et Guediaway alors qu’on nous parle de désengorger Dakar est une contradiction inexplicable . pourtant le gouvernement laisse le réseau ferroviaire du Sénégal mourir de sa belle mort !Quel gâchis . Aucun pays au monde ne s’est développé sans un réseau ferroviaire de qualité . 

Le citoyen a une exigence de transparence vis-à-vis des « puissants » de l’État. Le terme « puissants » englobe non seulement le chef de l’État ainsi que son gouvernement, mais aussi les députés qui payent des impôts dérisoires , les maires dont leurs mandats sont prolongés de façon unilatérale , les préfets… 

Nombreux sont les citoyens qui s’indignent dans les réseaux sociaux et ne répondent pas aux appels quand il s’agit de demander la transparence dans les contrats pétroliers léonins mouillant Macky Sall (l’homme du décret), Aliou Sall (l’homme de couverture), Ali Ngouille (l’homme du faux rapport), Timis (le Parrain) !!Comment demander des infrastructures de qualité si on ne réclame pas justice et transparence dans la gestion de nos ressources ? 

 Si les citoyens  prennent conscience des difficultés de la vie quotidienne, du vol du fruit du travail, des réductions des conquis sociaux durant toute une vie, de la spoliation des biens des citoyennes et des citoyens, de la pauvreté installée et qui continue rendant notre vie sans dignité,  les prises de position scandalisées et les récits outrés qui sont devenus une habitude doivent pouvoir se traduire par une présence sur le terrain pour montrer aux dirigeants qu’ils sont délégataires de nos parcelles de souveraineté   et  c’est le peuple qui est réellement fort  !

2 Commentaires

  1. Tres bel articlle a tous les niveaux.C’est pourquoi quand on claironne les victoires de Matar Ba dans son ministere je me pose des questions. Son record ou ses faits d’armes en matiere d’infrastructure se resume en une refection criminelle. Celle du Stade Demba Diop qui a envoye ad patres de jeunes supporters mbourois du fait de l’effrondement du mur qui venait d’etre reconstruit….rafistole.
    Quand a Abdoulaye Diouf Sarr qui passe son temps a frimer et a se meprendre de cibles pour traiter Sonko de populiste, il doit debarasser le plancher.La situation sanitaire est ignoble et ahurissante.

  2. La responsabilité citoyenne est au cœur des menus et des affres de la route.Pleurnicher et critiques sous couvert de la haine, du mensonge et pour jeter l’opprobre et le discrédit sont tout aussi à reprocher et à blâmer.Une propension néfaste et négative à proscrire pour une analyse plus impartiale et plus positive et plus participative

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