La messe n’est pas encore dite. Accusé d’avoir tué sa belle mère une jeune sénégalaise en 2008, «TB», comme le surnomment ses proches, est de retour à la barre, devant la Cour d’appel de Chambéry. La décision rendue par la Cour d’assises de Haute-Savoie le 9 juin 2010 en première instance est en effet remise en cause. Ce jour là les jurés avaient condamné ce Haut-Savoyard de 30?ans à 3?ans d’emprisonnement pour homicide involontaire sur l’épouse de son père, une jeune sénégalaise de 26 ans qu’il a tuée d’une balle à la tête . A l’été 2008, à Annecy-le-Vieux, il avait tué sa belle-mère, d’une balle dans la tête.Touchée cette dernière enceinte de cinq mois avait rendu lâme.
Depuis mardi, la Cour de Chambéry se penche donc à son tour sur les faits.
Le prévenu a fait savoir que son geste n’était pas intentionnel et qu’il il s’agissait plutôt d’un accident. «Mon client a été constant dans ses déclarations», souligne l’avocat de la défense Georges Rimondi. L’auteur du tir explique qu’il jouait avec le pistolet, en aisant des moulinets. C’est alors que son père tentait de lui retirer l’arme des mains que le coup serait parti.
Le mari de la victime et père de l’accusé, âgé d’une soixantaine d’années, a pour sa part changé de version après avoir inculpé son fils qui d’après lui avait volontairement dirigé l’arme en direction de sa jeune épouse, «il confirme qu’il a eu un geste vers son fils pour le désarmer. Sans toutefois le toucher. Et que c’est à ce moment-là que le coup est parti», précise son avocat, Me Jean-Claude Fabbian.
«Au moment des faits, il était aveuglé par le désespoir et la fureur contre son fils, poursuit l’avocat. Aujourd’hui, il donne une version purement factuelle. Il aimerait, à la lumière de ce second procès, savoir quelles étaient les intentions réelles de son fils. Mais cela, seul ce dernier le sait.»
Quant à la partie civile, la thèse de l’accident ne saurait tenir la route, d’autant que la victime n’était pas acceptée au sein de la belle famille.
Ainsi l’Association des Sénégalais d’Annecy, ne s’est pas faite prier pour exiger une condamnation beaucoup plus sévère . «On réclame une condamnation à la hauteur de l’acte. Ce qui n’a pas été le cas en première instance. Trois ans, c’est absolument scandaleux et inacceptable», soutient le président de l’association Robert Ndiaye.
» Elle se confiait à des amies sénégalaises, racontant les tensions, les menaces qu’elle subissait de la part de son beau-fils.» Le président de l’association sous-entend qu’une part de racisme pourrait expliquer le geste de l’accusé.
Le verdict est attendu très prochainement
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