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Procès des trois policiers : les incohérences de l’agent judiciaire de l’Etat

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Le procès des trois policiers (Bâ Abdoul Niang, Ibrahima Diouf et El Hadji Bopp), accusés de tuer un jeune » trafiquant de drogue » Ousseynou Seck, en février 2012, s’est tenu mardi 14 mai à Dakar. Le fait marquant est la plaidoirie de l’agent judiciaire de l’Etat Ababacar  Bâ. Loquace et très combatif, l’avocat n’a pas ménagé les trois agents de la police nationale. Il les a enfoncés.

Mais sa démonstration est truffée de profondes contradictions.

« Si les trois policiers ici présents avaient commis cette faute dans l’exercice de leur fonction, c’est le Tribunal militaire qui serait compétent pour les juger. Ils ont agi pour leur propre compte et ils doivent assurer la conséquence de leur acte. D’autant plus que l’Etat reconnaît à tous les citoyens le droit à la vie » martèle t-il avec force.

Mais l’agent judiciaire se trompe. Il ne fait aucun doute qu’il a commis une erreur manifeste d’appréciation des faits. Qui peut croire  que ces trois policiers ont eu un intérêt personnel à procéder à l’arrestation d’un « trafiquant de drogue ». La vérité est qu’ils ont agi au nom du peuple sénégalais même si l’issue est malheureuse. Le rôle d’un policier est de protéger son pays et son peuple. Il ne peut rester indifférent à  un appel d’un citoyen qui lui signale un dealer de drogue. Donc Bâ Abdoul Niang, Ibrahima Diouf et El Hadji Bopp  étaient dans l’exercice de leur fonction quoi qu’ils aient fait. Nier cela, c’est refuser aux policiers de ne plus intervenir quand ils voient deux citoyens en train de consommer de la drogue, ou de ne pas venir en secours quand ils tombent sur un accident de la route. Donc c’est réduire leur fonction à un rôle de spectateur.

Plus qu’il parle, plus qu’il renforce ses contradictions. Brandissant le certificat de mort du jeune Ousseynou Seck, l’agent estime que c’est Bâ Abdoul Niang qui est l’auteur du coup fatal. Une affirmation corroborée par la mère du défunt.

Mais si c’est Bâ Abdoul qui est le tueur pourquoi l’agent judiciaire de l’Etat a requiert cinq ans de prison pour tous les trois. Les deux autres ne peuvent en aucun cas s’adosser la responsabilité de leur camarade.

Donc, si on se fie aux dires du procureur,  le meurtrier de Ousseynou Seck, c’est Bâ Abdoul Niang et non  Ibrahima Diouf et El Hadji Bopp. Parce que La responsabilité pénale collective n’existe pas. Elle est individuelle. Chacun doit répondre personnellement de ses actes.  Les enquêteurs devraient chercher lequel d’entre les trois a porté le coup fatal.

En sus, en  droit pénal on ne peut pas être condamné pour des faits commis par une autre personne. Donc condamné Ibrahima Diouf et  El Hadji Bopp pour un crime commis par leur camarade serait une grande injustice et une erreur judiciaire monumentale.

Il apparait aussi dans la plaidoirie de l’agent judiciaire, une manière d’exonérer l’Etat de toute responsabilité dans cette affaire. Au moment des faits, les trois agents étaient en mission policière. Donc L’Etat est   civilement responsable  pour des faits commis par ses préposés. Bien entendu ces faits ne doivent pas rester impunis, méritent des sanctions disciplinaires. Et que le coupable  du meurtre lui devrait être traduit devant la juridiction répressive compétente ((le tribunal militaire)  selon les textes tels  que prévus par les dispositions de notre code de procédure pénale.

L’Etat ne peut pas se soustraire dans cette affaire. Ce serait une fuite de responsabilité. On ne demande pas à l’Etat de protéger ses agents dans de pareille affaire, mais d’assumer ses responsabilités.

Donc  ces contradictions laissent supposer que l’enquête a été bâclée. Est-ce que les questions de procédures ont été traitées : quelle est la juridiction compétente ? Est ce que l’affaire a été renvoyée devant la juridiction compétente ?  Est-ce qu’ils ont pris en compte le statut de chacun de ces policiers qui peut être différent selon le corps auquel ils appartiennent ?

Mais toutefois, face aux objections de l’agent judiciaire de l’Etat, l’on peut faire confiance au juge dakarois, qui est impartial et qui dira le droit. Parce que dans cette affaire il s’agit du droit et non de la politique comme certains tentent de la faire lier avec les troubles électoraux.

Rendez –vous le 25 juin !

 

4 Commentaires

  1. je comprend rien a ton article
    tu pense qu’une bavure policière doit restée sans sanction ?
    que soit disant le gars est un trafiquant que le geste de ces policiers est juste ?
    voyons ou va ton avec des journalistes comme toi?
    et n oubli pas qu il ya plein de ripou dans notre police nationale

    • LE PREMIER RIPOUX,C’EST BIEN VOUS MONSIEUR.VOUS AVEZ TOUT DIT QUQND VOUS DITES QUE VOUS N’AVEZ RIEN COMPRIS DANS CET ARTICLE.LE CAS ECHEANT,FERMEZ-LA ET LAISSEZ AUX PERSONNES QUI EN SAVENT QUELQUECHOSE D’EN DISCUTER.
      CE QUI EST CONSTANT,MONSIEUR,C’ESRT QU’EN DROIT,LA RESPONSABILITE COLLECTIVE N’EXISTE PAS.MAIS EGALEMENT,ON NE PEUT EN AUCUN CAS DISCULPER L’ETAT TOUT EN SANCTIONNANT LES POLICIERS S’IL EST AVERE QU’ILS ONT BIEN TUE.SEUL DIEU A LE DROIT DE VIE ET DE MORT.
      BONNE LECTURE

  2. A mon humble avis;il se trouve que ces types de faits sont assez rarement reportés au
    niveau de la justice,contrairement å leur fréquence;en un mot:KUY SOL TENUE REK; LU LA NEX DEFF..
    Il nous faut des structures sous la forme d’organe de controle doté d’ un pouvoir discipli-
    naire sans faille avec des professionnels chargés1):De veiller å l’application stricte de la loi.2D’une autonomie entiére et relevant d’une hiérarchie mixte;c’et å dire tous corps
    confondus et ne rendant compte qu’au niveau le plus haut de la pyramide..
    TE ASKAN WI WOLU LEN NAK;NDAX TE LOLU MO CI AM SOLO…KEN DU RAGALATI
    KU NEK XAM SA WAAR .Qu e Dieu nous préserve de l’ignorance….

  3. MR DIALLO PENSEZ VOUS QUE LA POLICE DE NOTRE PAYS PUISSE S’ÉRIGER EN MODELLE ? LES FLICS SONT LES 1ER TRAFIQUANTS ILS ONT DES HOMMES DE MAINS ILS L’ONT PEUT ETRE TUÉ PARCE QU’IL EN SAVAIT TROP ?
    JE SOUTIENS QUE L’ARTICLE EST NUL , ON SAIS PAS CE QUE CE JOURNALISTE VEUT NOUS DIRE ,ET QUANT ON RAPPORTE LES PROPOS D’UNE PERSONNE ON LE CITE
    « Si les trois policiers ici présents avaient commis cette faute dans l’exercice de leur fonction, c’est le Tribunal militaire qui serait compétent pour les juger. Ils ont agi pour leur propre compte et ils doivent assurer la conséquence de leur acte. D’autant plus que l’Etat reconnaît à tous les citoyens le droit à la vie » martèle t-il avec force. »

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