Le chroniqueur Tamsir Jupiter Ndiaye – qui purge une peine de quatre ans ferme – était hier, à la barre de la cour d’appel de Dakar pour tenter revoir sa peine à la baisse. Mais si la cour suit le réquisitoire du parquet général, le chroniqueur de l’hebdomadaire Nouvel Horizon verra sa peine corsée d’une année de plus. Le verdict de cette affaire d’homosexualité en flagrant délit sera donné le 2 juillet prochain.
Le «parquetier» n’a pas du tout été tendre avec Tamsir Jupiter Ndiaye qui a interjeté appel pour espérer que sa peine soit réduite. Le journaliste qui avait été condamné à 4 ans de prison ferme pour actes contre-nature, coups et blessures volontaires ne s’est pas encore familiarisé avec le milieu carcéral. Et il a voulu s’exprimer hier devant la cour d’appel. L’affaire a été mise en délibéré mais, en attendant, le procureur a requis la peine de 5 ans à son encontre, ainsi que son partenaire Matar Diop Diagne. Une peine que l’avocat du journaliste estime trop lourde. «Je ne peux pas comprendre que pour des affaires aussi légères et fantaisistes, on inflige à mon client une peine de quatre ans. C’est la raison pour laquelle, nous avons interjeté appel. Mon client vous a expliqué qu’il n’est pas homosexuel et c’est le sieur Diop qui lui a demandé d’entretenir des rapports avec lui en échange de quelque chose», explique Me Khassimou Touré.
Son avis n’est pas celui du procureur Abdourahmane Aw qui s’empresse d’expliquer la gravité des faits à l’avocat de Tamsir. «L’acte contre-nature est une conjonction sexuelle entre deux personnes de même sexe et il a reconnu les faits qui sont constants. C’est quand même grave, ça commence à devenir un fait de société inquiétant et il faut mettre fin à ce fléau. Nous sommes un peuple très croyant. Je ne suis pas d’accord avec son avocat qui parle de faits très simples. Il n’est pas mort, il est en train de payer une dette». D’un ton assez ferme, le procureur finit par lâcher ses mots : «Je ne vais pas demander au juge de diminuer la peine qui, quoi qu’on dise est d’un an à cinq ans. Alors, je demande au juge de les condamner maintenant à cinq ans lui comme son partenaire.»
Habillé d’un boubou rouge-blanc, la tête bien rasée, chaussures noires, l’air serein, le journaliste chroniqueur à Nouvel Horizon à qui le dernier mot revenait indique ceci : «Je ne suis pas pratiquant d’actes contre-nature. La preuve, quand je devais signer mon procès-verbal on m’a tellement bousculé que je n’ai pas fini la lecture. C’est le lendemain que j’ai su par la presse des propos qui m’ont été attribués. J’ai piqué une crise, il y a beaucoup d’éléments que je n’ai jamais tenus et qui pourtant, sont dans le procès-verbal. Le couteau qu’on a trouvé dans mon bureau est utilisé pour le petit-déjeuner que j’ai l’habitude de prendre à mon lieu de travail», lance le prévenu Tamsir Jupiter Ndiaye. Il ajoute : «J’ai défendu certaines organisations de la société civile de me soutenir sur la simple base d’actes contre-nature.
Depuis que je suis incarcéré, on me prête toutes sortes de propos. J’ai même entendu dire dans la presse que j’appartiens à une loge maçonnique.» Le journaliste chroniqueur exprime aussi ses regrets à la cour : «Je présente mes excuses à la cour et à la société sénégalaise toute entière. Je reconnais ma faute, j’étais dans un état d’ébriété.» L’affaire est mise en délibéré au 2 juillet prochain.
C’est un crime emprisonner quelqu’un pour son orientation sexuel. L’être humain est né libre et son corp lui appartient.Ne me parler de religion car l’esclavage est reconnu dans la religion et pourtant il a été aboli.
les pays ou des hommes ou des femmes sont executer pour ces mêmes raisons commettent des crimes contre l’humanités.