XALIMA NEWS: Après la pause pour la fête de l’Achoura, la CREI a repris l’audience du procès de Karim Wade et de ses co-prévenus avec au menu, la poursuite de l’audition du témoin Cheikh Tidiane Ndiaye.
L’actionnaire et ancien directeur général de la sociéte AN Media, promotrice de la chaîne Canal Infos News, n’est pas revenu à la barre les mains vides. Il est venu avec un lot de documents pour prouver à la défense que « toutes (leurs) allégations sont totalement mensongères ». M. Ndiaye s’est montré particulièrement en forme, distribuant lui même ses documents aux avocats. La cour a même dû le rappeler à l’ordre en lui demandant de ne plus tenir des propos tels que « allégations mensongères ».
P DIENG
Procès Karim Wade : Cheikh Tidiane Ndiaye face à la défense
Date:
Au théâtre de la CREI
Avec les fameux dit témoins à charge.
Particularités: Ils étaient d’ex accusés et prêtes noms qui sont devenus des accusateurs…de « prête nom ». Ils sont tous, au moment où ils témoignent sous les privilèges du pouvoir. D’abord pour avoir eu la liberté alors que les autres « prêtes noms » qui ont rejeté la fonction de chargeur sont restés en prison. A cela s’ajoute d’autres privilèges:
– Cheikh Diallo se retrouve casé au Gabon.
– Cheikh Tidjane Ndiaye, choisi par la CREI comme administrateur provisoire de Canal Info News, se retrouve casé au Burkina, et même pistonné pour gagner des marchés de l’UEMOA (on va voir avec la chute de Compaoré).
– Mamadou Diop se retrouve administrateur provisoire AN Média, donc salarié de la CREI.
– Ely Manel, comme l’avait expliqué Agboba devant le Tribunal était le chargé du recrutement des chargeurs. Sauf s’il le faisait gratis.
Patricia Lake a perdu la mémoire, mais sauve des secrets de son cabinet. Et celle qui conserve la mémoire (Me Simone) n’est pas convoquée.
Bizarreries: Tous les témoins en charge répètent les mêmes mots, comme s’ils avaient triché sur la même copie. Ils disent tous Karim a financé avec des « biens illicites » et « louches », ils disent tous qu’ils ont été des « prêtes noms ». C’est ce que justement la court recherche à tirer comme conclusion, eux, ils devancent la cour. Difficile de ne pas voir la gaucherie du casting. Les acteurs auraient pu mieux maîtriser leurs rôles si Aliou Ndao y avait mis le temps de répétition nécessaire.