Xalima News: L’audience a repris ce mardi 14 octobre devant la CREI avec l’audition de la notaire Patricia Lake Diop par la défense. Cette audition se déroulait avec les habituels pics entre avocats des différentes parties. Mais une lettre est venue perturber cette quiétude.
En effet, au moment d’interroger le témoin, Me Pape Leyti Ndiaye a communiqué à la cour un lot de documents parmi lesquels un échange de courriers entre l’avocat et le témoin. La partie civile, par le biais de Me Yérim Thiam, s’est alors offusquée de ce fait. Elle estime qu’un avocat ne peut pas s’adresser à un témoin que par le biais d’une cour. Me Ndiaye signale qu’il y a eu des ampiliations à la commission d’instruction et le parquet spécial; ce que le parquet spécial a confirmé plus tard. Les protestations de la partie civile ont emmené le président Henri Grégoire Diop à lire les courriers à haute voix. C’est autour de Me Ndiaye de protester en disant au président que sa « lecture dénature (son) puisqu’elle ne fait pas ressortir le ton ».
La cour après la lecture, la cour a signalé à Me Ndiaye qu’il n’avait pas le droit de s’adresser directement au témoin et que courrier pouvait intimider le témoin.
Me Ndiaye reprendra son interrogatoire après s’être engagé à ne pas poser de question sur ces courriers.
Il faut signaler que la première missive rappelait à la notaire de respecter son engagement de produire un certain nombre de documents relatifs à la société AD Value Finances qui a été désignée administrateur provisoire D’AHS SA. Me Diop y a répondu en disant qu’elle trouvait moralisateur le ton de la lettre et qu’elle ne donnerait pas suite à la demande. A la barre, elle expliquera que la commission d’instruction ne lui a jamais demandé de communiquer ces documents et qu’après vérification, cette société n’avait rien à voir avec ce sur quoi elle devait témoigner. De ce fait, sauf autoeisation des actionnaires ou des gérants, elle ne pouvait les communiquer.
Procès Karim Wade : La lettre de la discorde
Date: