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PROCES LATIF COULIBALY/ ABBAS JABER Le procureur requiert 6 mois avec sursis, le patron de la Suneor réclame 2 milliards de francs Cfa

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Abdou Latif Coulibaly a comparu hier en audience correctionnelle en qualité de prévenu, pour répondre du chef de diffamation. Il était aux côtés de Bocar Sakho et Baye Makébé Sarr, journalistes à l’hebdomadaire « la gazette », poursuivis pour complicité de diffamations. Latif Coulibaly, qui revendique la responsabilité des écrits du magazine, n’a pas réussi à convaincre le Parquet, qui a requis à son encontre 6 mois assortis du sursis, « oubliant » même les supposés complices. Abbas Jaber, de son côté, réclame 2 milliards de francs.  Le 24 mars prochain, le juge correctionnel devra trancher dans l’affaire opposant le journaliste et patron de l’Hebdomadaire « la gazette » au président du Conseil d’administration de la société Advens et numéro un de la Suneor, Abbas Jaber. Ce dernier poursuit le journaliste pour diffamation, reprochant ainsi à Abdou Latif Coulibaly d’avoir tenu à son encontre, dans les parutions N°59 et 63 de l’hebdomadaire « la gazette », des propos qui portent atteinte à son honneur et à sa réputation. Le dossier a été évoqué, hier, en audience correctionnelle, en l’absence du patron de Suneor représenté par ses conseils.   Le Parquet requiert 6 mois avec sursis, Jaber réclame 2 milliards…  Mais, d’ores et déjà, le représentant du Ministère public a tranché. En effet, de l’avis du maître des poursuites, les faits sont « suffisamment diffamatoires ». Invoquant un dossier précédent dans lequel le journaliste a été poursuivi et condamné pour les mêmes faits, le Parquet a qualifié l’organe de Latif Coulibaly de « la gazette du palais ». Ne s’en limitant pas à cela, il s’est adressé directement au journaliste, en ces termes : « admettez que vous dépassez parfois les limites. Vous avez le devoir d’informer, mais permettez aux lecteurs d’avoir un cadre pour analyser et commenter. (…) Vous avez été au-delà de votre limite qui est d’informer ». Sur ce, le procureur a requis 6 mois assortis du sursis, en plus d’une amende ferme. Cette réquisition du Parquet est venue corser les choses, car, du côté de la partie civile, les dommages, qui étaient « évalués » à 500 millions, ont été revus à la hausse. En effet, Abbas Jaber, par la voix de ses conseils Mes Baboucar Cissé et Thierry Herzog, réclame 2 milliards au journaliste écrivain.   Il faut dire que le patron de Suneor n’a pas apprécié les « insinuations » du patron de « la gazette », dans les articles parus dans les éditions du 20 au 27 mai 2010 et du 17 au 24 juin 2010. En effet, dans l’édition du mois de mai, il est écrit : « (…) Il faut arrêter Abass Jaber, c’est une cause nationale légitime ». Plus loin, le journaliste poursuit : « le système Jaber est en passe de devenir un cancer chez nous » ; il écrit aussi que Jaber traite « avec une bande d’affairistes qui dirigent notre pays ». Interpellé sur ces propos, Latif Coulibay soutient : « ce n’est pas à lui seul que je l’impute, mais au système global ». Aussi, selon Abdou Latif Coulibaly, il ne fait par-là que son métier de journaliste qui est « d’alerter » l’opinion.   … Les conseils de Latif demandent la relaxe pure et simple  Par ailleurs, lorsqu’il soutient que « l’homme providentiel est devenu un prédateur » qui a pu bénéficier « à lui seul » et « illégalement » de 6 milliards de francs en guise de subvention de la part de l’Etat, le boss de « la gazette », pour sa défense, argue qu’en parlant de « prédateur économique », il veut tout simplement dire que Jaber est « capable de contourner » toutes les voies légales exigées par le système économique. Aussi, concernant la Une de l’hebdomadaire où il est écrit, « Vente du patrimoine foncier ; main basse sur 165 milliards de francs », Latif Coulibaly dira que le contrat signé avec l’Etat du Sénégal lui faisait bénéficier du patrimoine foncier et, qu’après calcul du prix du mètre carré à Dakar, il s’est trouvé que le patrimoine revenait à un montant de 165 milliards.   Poursuivant, le journaliste affirme que Abbas Jaber avait l’intention de vendre la Suneor. Une certitude qu’il tient du rapport de la Cour des comptes. En fait, dans son argumentaire, le journaliste-écrivain s’est appuyé sur le rapport de ladite Cour et le mémorandum des travailleurs de la Suneor. Toutefois, il soutient avoir envoyé des questionnaires à Jaber, mais que ce dernier n’a jamais voulu répondre à ses questions. En tout cas, pour ses conseils, le délit n’est pas établi. Du coup, ils ont demandé la relaxe pure et simple.  Alassane DRAME

lasquotidien.info

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