XALIMANEWS : Le Sénégal s’inscrit dans une dynamique de transparence en faisant en sorte que toutes les entreprises des secteurs extractifs soient déclarées par leur propriété réelle, a assuré, jeudi à Dakar, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ismaila Madior Fall.
’’Notre pays a eu une feuille de route très claire, il s’agit de faire en sorte que toutes les entreprises qui vont intervenir dans les secteurs extractifs soient déclarées par leur propriété réelle et non leur propriété juridique’’, a-t-il dit.
M. Fall s’exprimait lors d’un atelier national de sensibilisation sur la divulgation de la propriété réelle des entreprises minières, pétrolières et gazières organisé par le Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives du Sénégal (CN-ITIE).
Aujourd’hui, a-t-il affirmé, tout ce qui était prévu dans la feuille de route est en train d’être mis en œuvre à travers un outil de cadrage financé par l’ambassade le Royaume Uni.
Selon lui, cette procédure permettra au Sénégal d’être considéré comme ’’l’un des modèles pour promouvoir la propriété réelle’’ en Afrique.
Dans cette mise en œuvre, a souligné le Garde des Sceaux, il y a un partenariat qui va être noué entre le ministère de la Justice et l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) pour que le Sénégal puisse se conformer à cette exigence qui est la propriété réelle.
’’La norme de l’ITIE prévoit dans son exigence 2.5 que les pays mettant en œuvre la norme tiennent un registre public des propriétés réelles des entreprises qui opèrent dans les actifs extractifs’’, a quant à lui rappelé le président du Comité national de l’ITIE, Mankeur Ndiaye.
Ces pays devront publier une feuille de route relative à l’information sur la divulgation des informations de propriété réelle à compter du 1er janvier 2020, a-t-il précisé.
L’étude du cadrage sur la divulgation des propriétés réelles a permis de faire le diagnostic du cadre juridique et institutionnel afin d’identifier les obstacles à la mise en œuvre de ces dernières, a relevé M. Ndiaye.
Cette divulgation reste, selon lui, ’’un nouvel outil pour lutter contre les flux financiers illicites, l’évasion fiscale, la corruption et les conflits d’intérêt dans les octrois de licences’’.
Il a cependant fait remarquer que ’’les propriétaires réels des entreprises titulaires de droits pour explorer ou exploiter du gaz et du pétrole ne sont pas souvent connus du public’’.
‘’Cette situation favorise l’opacité et affecte négativement le tissu économique des pays en développement’’, a-t-il déploré.
[14:50, 3/5/2018] Adama Jnliste Xalima: Au Gabon, le Premier ministre démissionnaire Emmanuel Issoze Ngondet reconduit dans ses fonctions
C’est par un décret présidentiel que le chef du gouvernement a été reconduit dans ses fonctions. Il est en charge de former un nouveau gouvernement. Rfi
[15:48, 3/5/2018] Adama Jnliste Xalima: Procès: Le juge accable Imam Ndao
XALIMANEWS : Cette journée n’a pas été de tout repos pour le doyen des présumé terroristes. Ce jeudi, jour d’audition d’Imam Ndao, le juge Samba Kane n’a laissé aucune chance à l’accusé, en le truffant de questions. En voici quelques extraits.
Étiez-vous au courant du voyage de Diokhané ? Non, mais Ablaye m’a dit que Mactar Diokhané est passé mais il a dit qu’il reviendra, répond l’accusé au juge Samba Kane. Mactar vous a-t-il aidé financièrement ? « Non si je savais qu’il avait de l’argent j’allais lui demander de payer les études de son enfant. Au contraire, c’est moi qui remettait de l’argent à ses femmes lors de leur visite chez moi », dit-il. Il ne m’a jamais parlé de ces jeunes qui sont au Nigéria. Ibrahima Diallo dit Abu Omar je ne le connaissais pas. La première fois c’est pour récupérer le livre de Diokhané et la seconde fois, il cherchait du travail rémunérer mais je lui ai fait savoir que je n’ai pas besoin d’enseignant pour le moment ; il m’a aussi demandé si on a des problèmes dans le daara et je lui ai dit oui. Je lui ai dit que j’ai besoin de 850 000 francs. Ainsi, il m’a prêté un million c’est-à-dire 1500 euros. Il l’a écrit.
Aviez-vous montré le document de la reconnaissance de dette ? Non, je ne l’ai pas fait car on ne me l’a pas demandé ni à la police ni au niveau du juge d’instruction. Aviez-vous parlé des modalités pour le remboursement du prêt ? Non, mais j’avais programmé de le payer. Quelle autre opération a eu lieu entre vous ? Il est sorti et est revenu pour me dire qu’il part en Gambie et ce n’est pas sûre de se promener en voyage avec cet argent avant de me remettre 25 billets de 500 euros (à peu près 8 millions) pour je le garde pour lui. En somme, j’ai reçu de la part de Diallo 9 millions. L’aviez-vous demandé d’où venait l’argent ? Non, je n’ai pas ce droit car je ne suis pas juge. Je n’ai pas posé de question. Vos arguments ne sont pas tangibles car il est presque confondu ? Je sais qu’il venait de Nigéria mais je ne pense pas du mal de la part des autres. Je pense qu’il a gagné cette somme à la sueur de son front. On voudrait des éclaircissements ? La connaissance c’est de l’option.
Une personne qui n’avait pas de travail au départ et en retour, il revient vers vous pour vous remettre plus de 8 millions de retour au fief de Boko Haram, dit le juge. Je sais qu’il venait du Nigéria mais je ne savais pas que l’argent provenait de Boko Haram. Après deux heures de temps, la femme de Mactar est venue chez moi pour dire que son mari a été arrêté et qu’elle voulait envoyer de l’argent son mari pour l’aider. Je lui ai dissuadé de partir car il ne connait pas la personne qui lui a dit l’envoyer de l’argent. J’ai appelé au Niger pour dire à la personne de ne pas dire à la femme de venir au Niger.
« Ce jour, Ibrahima était de passage chez lui et ce dernier lui a prêté de l’argent. Je lui ai fait savoir que j’ai donné 15 millions à Abou Omar. Imam Ndao a dit qu’il allait l’appeler pour lui dissuader de garder l’argent au péril de sa vie », a dit Coumba Niang.
« Non, ce n’est pas ça. Je ne lui ai pas demandé le montant. Mais je lui ai dit de ne pas dépenser l’argent que son mari lui a remis », dit-l’accusé. Pourquoi vous n’avez pas demandé à Diallo les motifs de son voyage au Nigéria ? Cela ne m’intéresse pas car l’Islam me l’interdit. On m’a même offert une voiture et je n’ai pas demandé la provenance.
Connaissez-vous Abdallah Dieye et Alioune Gueye ? Non, je n les connais pas mais je connais Rama Ba et Abibatou. C’est un ami El Hadj Diagne qui me les a présentés pour que je prie pour eux. Je ne connais pas Abdalah Dieye ni Alioune Gueye. Vous avez une attitude un peu imprudente
? Oui parce que un daara c’est pour tout le monde. Parmi mes acolytes, j’en connais 4.
Imam Ndao fait le prêche sur le Djihad
Quel est votre conception sur le djihad ? Je n’ai pas de conception. Djihad signifie « gorgorlu ». Faire des efforts, djihad pour la connaissance. On peut faire du djihad concernant ton argent ou sur ta force. Il y’a un conflit en Libye. Chaque personne à son degré d’interprétation. S’il y’a un musulman, qui a réussi à faire un effort intellectuel. Certain jeune écoute vos cassettes. Saliou voulait partir en Afghanistan mais ils vous ont entendu et il a décidé de partir de Syrie mais il n’a pas eu de visa. Je n’incite personne à faire le djihad car ce j’ai dit à la barre et pareil sur mes cassettes.
Lors de la perquisition, on a retrouvé chez lui, 36 documents sur le djihadiste. II y’en a plus pour votre information car c’est des centaines. Mais sachez que je me documente sur l’Israël, si on me sort dur l’état islamique, qu’on me sort un dossier sur la Birmanie, sur l’Irak, Mali, Iran, Nigéria. C’est un devoir pour moi de chercher de la connaissance. Je fais des investigations sur notre pays. Même avec les avocats, je garde des documents sur le plan politique. Ma recherche touche le monde. La lutte contre le terrorisme continue ou augmente ce fait. Cela m’intrigue si on prend parmi les éléments une seule vidéo. Je ne vais pas me jeter des fleurs mais je sais que je suis un conseiller sur ce thème le « terrorisme ».
Boubacar Décolle Ndiaye a déclaré qu’il est venu vers vous pour que vous lui clarifier certains choses. Mon discours est propre. Mes cassettes sont partout. Je vais te racontais une histoire avec un colonel, je leur ai dit que je ne peux pas concevoir qu’un musulman tue son prochain par les manières les plus horribles. « À l’intérieur de la prison, il y’a eu des homos sexuels qui devait être tué mais il a été financé par le mouvement islamique. Il a même créé le journal Al ashra ». Par ailleurs, il a dit qu’il n’est pas d’accord des deux côtés.
« Je n’ai jamais su que Décolle est ami avec ma famille. Si c’est une réalité mais je leur ai dit qu’on doit revoir ce qui a causé ces faits. Je ne parle jamais de sunna et de Cia. C’est des rumeurs fabriquées de toute pièce. Non seulement, partir n’en vaut pas la peine ».
« J’ai une fois acheté une arme au village artisanal mais j’ai demandé une autorisation de port d’arme mais on ne me l’a pas remis. Les minutions correspondent à l’arme qui est abimé. L’autre, je l’ai vue avec les enfants mais cela ne fonctionnent pas».