Alla Sarr, accusé d’avoir volontairement donné la mort à Moustapha Gningue, a connu la prison au moins à deux reprises. Ses premiers démêlés judiciaires étaient relatifs au délit de détention et usage de chanvre indien. Il a été condamné pour ce chef de prévention, selon le Parquet général. Il avait aussi récolté une peine assortie de sursis pour vol. Fils d’un père boulanger à la retraite, l’accusé s’est essayé en couture pendant sept ans avant de devenir sculpteur de « djembé ». Il avait tout pour mener une vie décente, à en croire l’enquête de personnalité. Sa famille vit décemment grâce à la pension de son père et aux soutiens financiers de ses deux frères taximen. L’inculpé, lui-même, l’a reconnu à la barre. A son avis, il a été victime de ses mauvaises fréquentations. Mais, selon Me Iba Mar Diop, son client est décrit par l’enquêteur social comme quelqu’un qui est capable de se réinsérer dans la société. Mieux, a-t-il rappelé, les témoignages de son père, de sa mère, des membres de sa famille et même de l’imam de la mosquée de son quartier ont voulu montrer qu’Alla Sarr est incapable de commettre un tel crime eu égard de son attitude calme. « Et même dans son dernier mot, il persiste à nier sa responsabilité dans cette affaire. Mais la cour d’Assises a pensé le contraire et l’a déclaré coupable d’assassinat sur la personne de Moustapha Gningue, pour le condamner aux travaux forcés à perpétuité. |
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