XALIMANEWS-Le numéro de téléphone du Chef de l’Etat français figure dans une liste de plus de 50 000 numéros sélectionnés par les clients de NSO, une société israélienne qui a élaboré le logiciel d’espionnage Pegasus. Selon « Le Monde », l’opération aurait été menée pour le compte des renseignements marocains.
La sécurité des communications d’Emmanuel Macron a-t-elle été compromise ? Selon « le Monde » et Franceinfo, une agence de renseignement du Maroc, cliente de la société NSO qui a élaboré l’outil d’espionnage Pegasus, aurait entré l’un des numéros du chef de l’Etat dans le logiciel en mars 2019. D’autres personnalités politiques françaises seraient concernées.
Ce numéro de téléphone, qui avait fuité lors des « MacronLeaks » pendant l’entre-deux tours de la présidentielle de 2017, serait toujours utilisé par le président selon les deux médias.
Il aurait été retrouvé, tout comme ceux d’Edouard Philippe, alors Premier ministre, et de quatorze autres membres du gouvernement, dans une liste de plus de 50 000 numéros de téléphone sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016 pour une surveillance potentielle. Obtenue par Forbidden Stories, un réseau basé en France, et Amnesty International, elle a été transmise à un consortium de médias.
La présence des numéros sur ces listes signifie que le client de NSO s’y est intéressé et a envisagé une infection, mais pour l’heure, impossible de savoir si le téléphone du chef de l’Etat français a été infecté par le très furtif logiciel Pegasus. Introduit dans un smartphone, il permet d’en récupérer les messages, photos, contacts et même d’écouter les appels de son propriétaire.
Dans un communiqué au Projet Pegasus, la société israélienne NSO assure qu’Emmanuel Macron « n’a pas, et n’a jamais été, une cible ou n’a jamais été sélectionné comme une cible par des clients de NSO », sans pour autant préciser sur quelle base elle peut l’affirmer, n’ayant pas accès aux données de ses clients.
« Si ces faits sont avérés, ils sont très graves. Toute la lumière sera faite sur ces révélations », a réagi l’Elysée, précisant que des vérifications étaient en cours.
Avec L’Obs