Prolifération des abattages clandestins : On nous mène à l’abattoir !

Avec la multiplication d’abattages clandestins, la Sogas tire la sonnette d’alarme et demande aux populations de redoubler de vigilance à l’approche de la Tamkharit.
A l’approche de la fête de Tamkharit, fête musulmane pendant laquelle on observe une très forte consommation de viande rouge, la Société de gestion des abattoirs du Sénégal (Sogas) tire la sonnette d’alerte pour demander aux consommateurs d’être prudents «lorsqu’ils se procurent de la viande auprès des vendeurs dispersés un peu partout et même aux abords de la Seras». D’après Talla Cissé, directeur général de la Sogas, cela nécessite «quelques précautions aussi bien de la part des autorités que des consommateurs chargés du ravitaillement en viande». «Il faut surtout faire preuve de discernement dans le choix des fournisseurs, être convaincu de l’origine licite du bétail et de la viande, s’assurer que la viande a été produite sous contrôle vétérinaire du bétail et un contrôle post mortem des carcasses afin que toutes les zoonoses éventuelles puissent être détectées», dit-il. «Nous avons des cachets Sogas souvent visibles sur la viande qui a été visitée par le vétérinaire», renseigne M. Cissé.
Aujourd’hui, les faussaires réussissent à imiter ces cachets, preuve de l’origine licite de la viande. «Malheureu­sement, les fraudeurs ont des cachets. Eux aussi arrivent à obtenir pour tromper l’acheteur ou les consommateurs», ajoute-t-il. Evidemment, il recommande aux «consommateurs de réclamer les tickets de visite sur l’animal par mesure de prudence». Interpellé sur l’organisation des tong-tong dans les quartiers à la veille des fêtes, il a expliqué : «Nous demandons aux Ong qui les organisent ou groupement de quartier de trouver des vétérinaires qui se chargeront de faire une visite aux bêtes. Parce qu’il existe des maladies transmissibles qui peuvent tuer la personne comme la tuberculose bovine dont la souche est transmissible à l’homme. Il y a le charbon bactérien transmissible à l’homme par voie cutanée.»
lequotidien.sn