Pape Diop, président du sénat, et Mamadou Seck, président de l’Assemblée nationale, deux monstres politiques frondeurs du Parti démocratique sénégalais (Pds), investis sur la liste Bokk gis gis, ne devraient point siéger à l’Assemblée nationale. Ils auraient donné leur parole.
En théorie, la certitude est quasi acquise que Pape Diop, président du Sénat et tête de liste de la Coalition Bokk gis gis (Bgg) et Mamadou Seck, président de l’Assemblée nationale et troisième sur la même liste, seront députés. Alors que les places à l’Hémicycle se vendent chères, leur liste occupe la troisième place du classement, selon les tendances fortes qui se dégagent avant les résultats officiels du scrutin. En pratique, les données du problème ne sont pas cousues de fil blanc. Leur siège à l’Hémicycle n’est pas aussi évident. Des proches collaborateurs de ces ténors, forts de leurs certitudes, affirment que l’un et l’autre avaient pris la ferme décision de ne point siéger à l’Assemblée nationale. Cette décision est partie d’une position de principe qui avait animé les deux hommes. Un proche de Mamadou Seck confie : «Ils ont considéré qu’ils avaient été traités très injustement par Wade et le Pds. En réalité, le poste de député ne les obnubile point. De concert avec les membres de la coalition, ils avaient affirmé qu’ils ne participaient à ces élections que pour le principe et qu’ils allaient laisser la place à d’autres.»
Lors de la confection des listes, Pape Diop et Mamadou Seck auraient juste entendu apporter leur soutien en prêtant leur nom, pour au final s’effacer et céder la place aux autres personnes investies sur leur liste. Cette participation principielle soulève deux corollaires fondamentaux. A quelques mois de la fin du mandat des sénateurs, Pape Diop ne risque-t-il pas de griller une cartouche qui lui permettrait «d’exister» politiquement ? Mamadou Seck aura-t-il un cadre d’expression politique ? En attendant, il reste à ce dernier son mandat de maire de la commune d’arrondissement de Mbao…
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