PS – La candidature de Khalifa réclamée par les militants : Sall équation pour tanor

C’est apparemment un premier sondage en faveur de la candidature de Khalifa Sall. En effet, pour la première fois, ce ne sont pas ses mouvements de soutien mais les militants du Parti socialiste (Ps) qui l’encouragent à briguer les suffrages des Sénégalais lors de la prochaine élection présidentielle. En marge de la rentrée solennelle de l’Ecole du parti, samedi, l’immense foule massée dans la salle Léopold Sédar Senghor de la Maison du parti a réservé un accueil chaleureux au maire de Dakar. Il était 10 h lorsque le maire de Dakar posait sa silhouette à Colobane. Comme souvent, les militants et responsables se ruent vers lui pour décrocher une poignée de main. Mine souriante, Khalifa Sall, emmitouflé dans un caftan blanc sera accueilli en héros lorsqu’il va franchir la porte de la salle du Comité central. Il conquiert les cœurs.

Les signes de victoire de Khalifa Sall
Si les uns entonnent «Khalifa, président !», d’autres préfèrent scander «Bour Yalla gnou gui lay niane, Khalifa dieul Ndam li (Nous prions à Dieu de donner la victoire à Khalifa, en wolof). Pendant une dizaine de minutes, ce sont des militants en liesse, par le biais de chants accompagnés de sifflets et de taras qui animent la salle à la gloire du chargé de la vie politique du Ps. Ce dernier visiblement, impressionné par cette foule acquise à sa cause, distribue de petits sourires et fait signe de victoires par ses deux mains. Tanor est impassible. Après la cérémonie protocolaire, les militants socialistes vont remettre cela. Devant l’état-major du parti présent au présidium composé du Secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, le di­recteur de l’Ecole du parti, Alioune Ndoye, Aïda Sow Dia­wara, Cheikh Seck, Abdoulaye Elimane Kane, entre autres, le nom de l’édile de Dakar va de nouveau retentir.

Tanor : «Le Ps sait ce qu’il fait et ce qu’il fera»
Appelée à poser ses doléances, une militante de la quatrième Coordination a exhorté le parti à trancher la question de la candidature. Suffisant pour mettre en transe la foule qui, en chœur, scande de nouveau : «Khalifa ! Khalifa ! Khalifa !» Malgré les appels au retour au calme de Tanor, les taras et les sifflets dominent l’ambiance dans la salle. Pourtant, comme s’il sentait que ces scènes allaient se produire, le patron des Socia­listes a jugé bon de prévenir que la Ps ne cédera à aucune pression dans la mise en place de son agenda. Faisant allusion à la question de la candidature du Ps, il assure que le parti fera le bon choix le moment venu. «Le Parti socialiste, qui s’honore de capitaliser une expérience de parti de gouvernement, de parti du pouvoir à l’opposition, une opposition face à Abdoulaye Wade, je dis que ce parti a la conscience de son histoire, de ce qu’il fait et de ce qu’il fera», assure le maire de Nguéniène sous les vivats des spectateurs. Appréciant l’émergence des jeunes au sein du parti et qui, parfois, rament à contre-courant de la direction, M. Dieng précise qu’au Ps, «il n’y pas de conflit de générations mais une solidarité de générations».

Le Quotidien