La publication de certains « résultats » du scrutin du 24 février 2019 donne lieu à une intense campagne de désinformation, devenue une arme de destruction massive. Il y a donc lieu d’inciter nos concitoyens à la plus grande prudence.
L’étalage de pourcentage par ci ou par-là doit être regardé avec prudence. Avoir 95% au FOGOLEMBI, n’a pas la même signification qu’avoir la majorité dans les zones où le poids démographique est fort (axe Dakar-Thiès-Diourbel). L’élection présidentielle n’est pas une addition de pourcentage (le poids électoral de certains départements est faible voire insignifiant).
On peut remporter tous les départements du Sénégal et ne pas obtenir la majorité absolue au 1er tour d’une élection présidentielle. Ce fut le cas, avec Abdoulaye WADE en 2012.
A ce titre, il convient féliciter le site PRESSAFRIK, qui a relevé ce mardi 26 février 2019, une énorme incongruité concernant les chiffres publiés par le journal l’Observateur, qui font état de 750 619 votes flottants (environ un demi- million d’électeurs, ce qui est énorme). Il faut que ce journal nous explique par quelle magie, le cumul du résultat de tous les candidats est supérieur au nombre de votes valablement exprimés. Diantre, où sont passés ces 750 000 votes ? De qui se moque t’on?
Macky SALL prétendait que le 24 février 2019, à 12 heures, la messe serait dite. Nous sommes aujourd’hui le 26 février 2019, à 14 heures. Si la victoire est claire, nul besoin d’attendre des jours pour en connaitre le verdict (il y a anguille sous roche).
Il faut espérer qu’il n’ait pas mis à profit tout ce temps pour ajuster les résultats. Obsédé par un second mandat, l’homme est capable de tout. Soyons vigilants et méfions nous des INTOX!
Seybani SOUGOU