XALIMA NEWS – Dans l’optique d’une exécution diligente de ses projets et programmes pour l’émergence, Macky Sall est désormais déterminé à contourner la bureaucratie, les tracasseries et toutes autres lourdeurs administratives que pourrait causer la passation des marchés publics. Pour cause, il a confié l’exécution du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) à l’expertise internationale. Via le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud). Le chef de l’Etat l’a fait savoir hier, mardi 07 juillet, lors de la cérémonie de lancement dudit programme d’un coût global à terme de 422 milliards de Fcfa, avec un budget estimé à 113 milliards pour sa phase pilote 2015-2017.
L’amélioration de l’accès des populations, notamment rurales, aux services sociaux de base, étant un des objectifs poursuivis par le programme d’actions prioritaires du Pse sur la période 2014-2017, le président de la République, Macky Sall, a procédé hier, mardi 7 juillet, au lancement du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc). D’un coût global à terme de 422 milliards de Fcfa, dont 113 milliards pour cette phase-test 2015-2017, ledit programme vise à contribuer à la lutte contre les inégalités sociales. Dans la célérité. De l’avis du chef de l’Etat, Macky Sall, l’exécution du Pudc a été confiée au Programme des Nations Unies, conformément aux accords qui lient le Sénégal au Pnud. Se réjouissant ainsi de la rapidité dans la formulation des projets du Pudc, avec l’appui technique du Pnud, Macky Sall a indiqué «qu’en quelques mois, tout ce travail a été fait sans entrave et sans bureaucratie». Et de poursuivre qu’«il doit en être de même dans la phase de réalisation». Mieux, Macky Sall a fait savoir que «si ce programme marche et que les autres programmes pilotés par les autres ministères ne marchent pas, je risque de transférer tout au Pnud».
Une manière, selon lui, d’éviter toutes les tracasseries et lourdeurs administratives qu’auraient causées les passations de marchés publics. Pour lui, «il s’agit ici d’un programme d’urgence pour répondre à des besoins cruciaux et immédiats, selon une procédure accélérée». D’où, a-t-il indiqué, la nécessité de « nous imposer le travail vite et bien comme standard» dans la réalisation des projets et programmes. «Il faut donc que chacun comprenne que l’heure est au travail, et au travail bien fait dans la célérité, si nous voulons atteindre l’émergence avant même l’objectif fixé», a-t-il fait remarquer.
VASTE PROGRAMME D’NFRASTRUCTURES SUR FONDS PROPRES
Revenant sur le programme en question, Macky Sall a précisé que la totalité du budget a été financé entièrement sur fonds propres, avec un coût à terme de 422 milliards de Fcfa. «Cela permettra de réaliser 829.000km de pistes rurales, 730 forages et châteaux d’eau, en plus des volets électrification et équipements ruraux». Pour cette phase pilote 2015-2017, il est prévu la réalisation de 3.048km de pistes rurales, 5.000 équipements de transformation et/ou des décortiqueuses et batteuses. Sans oublier les 325 villages à électrifier, tout comme les 250 forages et châteaux d’eau à construire ou réhabiliter. Ce qui fait dire au président de la République «qu’en tant que projet-test, il (Pudc) cristallise les attentes et nous pourrions le reconduire après évaluation, suivant le degré de satisfaction et de l’obligation de résultats». Tout cela, selon le chef de l’Etat, «sous une plus forte implication aux initiatives à la base par une meilleure implication des acteurs et des bénéficiaires dans la formulation des stratégies de développement locales et leur mise en œuvre». Un discours tenu devant un parterre d’élus locaux venus de toutes les contrées du pays.
A noter par ailleurs que le Pudc couvrira les zones rurales des départements des régions sur la base de la cartographie de la pauvreté et de l’accès aux infrastructures socio-économiques de base. Il s’agit principalement des régions de Kédougou, Matam, Louga, Saint-Louis, Diourbel, Tambacounda, Thiès, Fatick, Kaolack, Kaffrine et Dakar. Le programme comprend quatre composantes que sont : le développement des infrastructures socio-économiques de base; l’amélioration de la productivité rurale et de la production agricole et de l’élevage. Il s’agit aussi du renforcement des capacités institutionnelles des acteurs locaux et enfin du développement d’un système d’information géo-référencé.
A WILANE DU PS SUR LA MISE EN ŒUVRE DU PUDC PAR LE PNUD : «Cette rupture initiée par le Président est une révolution»
«Pour la première fois, dans l’histoire du Sénégal, l’Etat du Sénégal contracte avec un organisme du système des Nations unis, le Pnud, en lui confiant un programme d’urgence pour la réalisation d’infrastructures sociales de base». Ces propos sont du maire de Kaffrine, Abdoulaye Wilane, en marge de la cérémonie de lancement du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) par le chef de l’Etat, Macky Sall, hier, mardi 7 juillet à Diamniadio. De l’avis du porte-parole du Parti socialiste (Ps), à travers cet acte, Macky «est en train de créer une innovation, un changement de style». Mieux, il a tenu à faire remarquer que «cette rupture initiée par le président de la République est une révolution».
En outre, l’édile de Kaffrine s’est dit en phase avec le président de la République qui estime qu’il y a trop de bureaucratie, de procédures, de lenteurs. Pour M. Wilane, «cela porte préjudice aux ayants droit et les politiques publics mises en œuvre s’en trouvent un peu retardées et déréglées». D’où, selon le porte-parole des «Verts», la pertinence de l’action du chef de l’Etat. Allant par ailleurs dans le même sens que Macky Sall qui a soutenu que le Pudc va permettre aux élus de présenter un bilan, le maire de Kaffrine a affirmé que ledit programme «peut permettre aux collectivités locales d’avoir un essor qui peut garantir le développement, et nous donnera un bilan positif». D’autant plus, ajoute-t-il, qu’il est question de routes, d’énergie, d’économie de temps et de préservation de la santé des femmes dans le Pudc. Cela, a-t-il précisé, «s’il est réalisé et s’il est accompagné plus tard par les partenaires techniques et financiers».
Sud Quotidien