XALIMANEWS : L’Etat a respecté les engagements qu’il a pris relativement à la prise en charge des enfants orphelins déclarés pupilles de la nation suite à l’accident intervenu à Bettenty le 24 avril 2017, les retards enregistrés dans la mise en œuvre de certaines mesures promises étant dû à l’absence d’extraits de naissance, a indiqué Fally Diouf, conseiller municipal en charge de cette question.
« L’Etat a respecté ses engagements vis vis-à-vis des pupilles de la nation du village de Bettenty », une zone insulaire du delta du Saloum, déclaré à l’APS Fally Diouf, en charge des dossiers des pupilles de la nation de Bettenty au sein du conseil municipal de Toubacouta.
Au total 21 femmes ont perdu la vie le 24 avril 2017, dans le chavirement d’une pirogue à Bettenty, une des zones insulaires du delta du Saloum, dans la région de Fatick, où la pirogue est couramment utilisée pour circuler entre la mangrove et d’un îlot à l’autre.
Les victimes étaient parties chercher des fruits de mer, l’accident ayant pu être causé par une surcharge. Une cinquantaine de rescapés dont quelques hommes ont été enregistrés. Suite à cet accident, les enfants laissés par les victimes ont été déclarés pupilles de la nation.
« Le respect des engagements pris par l’Etat s’est traduit aussi bien dans la prise en charge de la scolarité de ces enfants orphelins que dans leur prise en charge sanitaire depuis quelques temps », a affirmé Fally Diouf.
L’Etat du Sénégal, conformément à ses engagements de faire de ces enfants des pupilles de la nation « a depuis janvier 2019 respecté cette mesure », a-t-il indiqué.
« Cela s’est concrétisé par le versement d’une somme de 105 000 francs CFA à chaque orphelin équivalent à un rappel de trois mois, soit 35 000 francs par mois », a précisé M. Diouf.
Selon lui, ce rappel « correspond donc globalement à 6. 510.000 francs CFA distribués entre 62 orphelins de Bettenty déclarés pupilles de la nation ».
S’y ajoute que 60 pupilles de la nation de Bettenty, à l’exception de deux d’entre eux, auront droit désormais droit à des pécules tous les trois mois.
« Les deux autres concernés sont âgés maintenant de plus de 18 ans, donc sont devenus majeurs », a-t-il signalé.
Il renseigne qu’en rapport avec les parents des orphelins encore mineurs, des comptes bancaires ont été ouverts pour ces derniers pour le dépôt de l’argent destiné à leur prise en charge jusqu’à l’âge de 18 ans.
Fally Diouf explique que le retard noté dans la mise en œuvre effective des engagements de l’Etat dans la prise en charge des orphelins de femmes est dû à l’absence d’extraits de naissances dans le cas de la plupart des victimes.
Le rassemblement des dossiers des orphelins, dans le cadre d’audiences foraines tenues à Foundiougne pour permettre à ces enfants de disposer d’extraits de naissance, « ont retardé le versement des indemnités », a-t-il souligné.