XALIMANEWS-Arrêté ce matin par les éléments de la Division des Investigations Criminelles, Ngagne Demba Touré, pourrait-on dire, est tombé dans le piège de l’Etat. Le cas du greffier a, d’ailleurs, surpris plus d’un lorsqu’au lendemain de la première vague de prisonniers, il a « osé » se pavaner en ville, marquant ainsi son retour dans le « concon familial » qui lui a certainement tant manqué.
Mais c’est sans compter avec une certaine machine judiciaire qui était déjà et toujours en marche, apparemment. Et d’ailleurs l’alerte a été donnée, ce mardi, par le ministre de la Justice. En conférence de presse, Me Aissata Tall Sall, interpellée sur la situation des personnes en exil, disait : « La vocation de tous les mandats d’arrêt au Sénégal c’est qu’ils s’appliquent et qu’ils soient exécutés quelle que puisse être la personne ». Après quoi, on pourra, facilement reconnaître le coup de maître, moins de 24 heures après cette phrase prémonitoire de l’arrestation du coordonnateur des jeunesses de l’ex Pastef.
« Le Sénégal est encore un Etat de droit…et la vocation de la loi est de s’appliquer », avait t-elle tenu à préciser. Au moment où l’opinion ne pouvait pas s’imaginer un tel scénario dans un contexte…de décrispation politique.
Pour rappel, Ngagne Demba Touré, était sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis juillet 2023 après avoir opposé un refus à la convocation de la Division des Investigations Criminelles sur ordre du procureur. Il avait, aussitôt, choisi le chemin de l’exil et avait été accueilli par l’Etat malien.