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Quand Felwine Sarr médite au bord d’un fleuve

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Méditations africaines ou Réflexions au bord d’un fleuve

Felwine Sarr part de son expérience existentielle pour écrire. Cependant il la dépasse en la recréant à travers son imaginaire et en y incluant tout ce qu’il a observé et retenu des expériences des autres. De tout ce magma, peut surgir une vérité plus haute et plus symbolique que les péripéties de sa propre vie ; ainsi des Méditations africaines. Elles sont africaines parce qu’elles prennent leur envol en Afrique, dans cette « ville d’eau plutôt adoucie par le fleuve et la mer qui l’entourent ». Felwine Sarr ajoute toutefois que « de partout, on peut s’élever vers le ciel ». Cela s’appelle partir de l’individuel à l’universel ou du particulier au général.

Il s’agit pour chacun de méditer sur soi d’abord, de tenter de se connaître et de se débarrasser des impuretés qui font tache sur son âme. Méditations africaines invite sans relâche à « reconnaître ses faiblesses et ses défauts…pour marcher vers le chemin juste menant à la paix ».

Nous le voyons, il faut donc se méfier du moi mais en même temps il faut déconstruire les héritages, s’évader des ténèbres de l’ignorance parce que la « voie est un sentier qui ne fut jamais emprunté, une herbe haute qui n’attend que tes pas pour s’aplatir ». Cette attitude peut-elle rimer avec le « nangou » des Wolofs, c’est-à-dire « l’ouverture de tout son être à tout » ?

La réflexion de Felwine Sarr s’étend aux choses de la Cité, à cette « société sénégalaise, hiérarchique dans sa structure psychologique,  » dont il relève l’indiscipline symbolisée entre autres travers par le non-respect du code de la route et l’invasion des marchands ambulants. À ses « frères sénégalais qui ont un ego très fort », Sarr demande de ne pas perdre de vue l’essentiel, à savoir que seules leurs œuvres sont susceptibles de distinguer les humains les uns des autres. Aucune attitude tendant à considérer autrui comme inférieur ne se justifie. Elle renvoie plutôt une image négative de celui qui l’adopte. C’est pourquoi Felwine Sarr invite à être « intransigeant avec soi-même et tolérant avec autrui. Pas l’inverse ». Tout aussi soucieux du vécu de ses compatriotes, l’auteur de Dahij s’émeut dans son troisième livre des « coupures d’électricité, d’eau tout en regrettant les lenteurs administratives, les longues queues aux guichets de banques et la lenteur des connexions Internet ». Il ne comprend pas non plus « ceux qui forcent  la dose » pour montrer qu’ils sont les meilleurs musulmans de la terre. Pourtant la foi et la prière relèvent de la sphère intime, la relation à Dieu n’étant pas, de surcroît, horizontale. À quoi bon montrer aux voisins que nous sommes de fervents pratiquants puisque ce n’est pas à eux que nous devrons rendre compte le jour du Jugement Dernier ?

L’auteur de Méditations africaines n’apprécie guère non plus le laisser-aller vestimentaire des hommes et femmes aux « jeans taille basse serrés…laissant parfois entrevoir un filet de tissu suggestif ». A côté, il y a heureusement ces Sénégalais qui sont « dynamiques, courageux et résolument tournés vers l’avenir ». Il faut, selon lui, compter avec ceux-là.

Felwine Sarr est écrivain, musicien, professeur d’économie à l’université Gaston Berger. Cependant ces multiples talents ne s’excluent pas dans la mesure où le premier partage des idées, le deuxième des émotions et le troisième un savoir articulé. Ils participent à une seule et même chose : l’harmonie de l’être. L’auteur reconnaît également avoir subi plusieurs influences et avoir puisé chez quelques auteurs : « Bobin, Dany, Bachir, Rodney, Boris…peu importe » sans oublier « Nietzche, René Char » et tant d’autres parce que pour lui « qui écoute, apprend ».

Puisque « la méditation est conscience sans ego », il convient de se débarrasser de ce dernier pour une bonne observation, interrogation, réflexion et enfin rumination : » lorsque l’ego désire une chose, faire le contraire ».

Méditations africaines n’est pas un roman ou un recueil de nouvelles ou de poèmes encore moins une pièce de théâtre ; Sarr a opté pour des aphorismes remarquables par leur dépouillement, leur verve poétique et leur profondeur philosophique. Ils disent beaucoup en peu de mots qui réussissent chaque fois à nous secouer. Ici, chaque phrase se charge de significations multiples et vous fait éprouver comme une décharge électrique. Dans ce texte, l’artiste prend ses distances avec ce qu’on peut appeler une écriture classique. Et il le fait avec bonheur.

C’est ce style que Felwine a choisi pour dire ses vérités sur les sociétés humaines, sur la vertu, la fidélité, la haine, l’intolérance, et même à un niveau plus intime, sur la mort d’un proche. Ainsi, écrit-il, lorsqu’il « ne reste plus que remords, culpabilité…il est temps de migrer vers une autre région de cet immense pays qu’est l’Amour ».

Les Méditations africaines de Felwine Sarr est un livre écrit avec le cœur et ouvert à tous : chaque lecteur peut aisément s’y reconnaître. C’est cela qui lui donne une tonalité particulière et le rend si attachant.

Ndèye Codou Fall

Méditations africaines, Felwine SARR, Chronique, 129 p, Ed Mémoire d’encrier, Québec, 2012

1 COMMENTAIRE

  1. Le ridicule ne tue pas dans ce pays. Ce mec n’est pas une référence, il ne croit pas en ce qu’il dit. Ne fait rien de bon et est un hypocrite de la pire espèce. Il a juste une langue qu’il sait bien remuer, bien bouger entre deux mâchoires, un humanoïde issu dont on ne sait quelle lignée, pas celle de l’homo sapiens en tout cas. C’est un avide de pouvoir, qui a accepté injustement de diligenter deux UFR, qui n’ a pas voulu céder, ni partager, qui sait monter des gens contre d’autres, une vipère sachant répandre un venin O combien mortel. Un con au rictus lugubre et qui sait jeter sur ses voisins, un regard noir de haine, de mépris. Appartenant à une loge maçonnique, adepte des rites sataniques, aimant bien fouiner son nez partout, aux aguets pour la moindre opportunité juteuse.
    Un pervers au cœur dur,grand empêcheur de biens, un menteur, un partisan de la collaboration de la débauche, qui fréquente les salons de partouze, ici et ailleurs, qui aime préparer des coups bas à ses loyaux adversaires de la compétition à juste titre. Quel caquet! Quel toupet! celui du fieffé menteur, fin lâche, faux dans tout ce qu’il entreprend. Qui n’écrit que pour s’enrichir, pour compléter ses dépenses, qui a peur de ne pas en avoir suffisamment, qui thésaurise et ne cesse de convoiter et de lorgner.
    Un démon, perfide bandit qui aime s’afficher partout que pour tenter de manifester son QI qu’il croit élevé alors qu’il est si bas comme l’arrêt de son nez, un museau de félon.

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