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Quand la SN HLM du Sénégal spolie des sénégalais de l’étranger et refuse d’exécuter des décisions de justice: de quelle impunité bénéficie cette société?

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Quand la SN HLM du Sénégal spolie des sénégalais de l’étranger et refuse d’exécuter des décisions de justice: de quelle impunité bénéficie cette société?

 

En 2003, Maître Idrissa SENE, Avocat au Barreau de Paris, Maître Ndiogou MBAYE, Avocat au Barreau de Paris et Madame Néné ont acquis auprès dela SN HLMdu senegal des terrains suivants:

Parcelles N°15-02-285 sur la quittance de SENE Idrissa,

Parcelles N°15-02-286 sur la quittance de Ndiogou MBAYE

Parcelles N°15-02-289 sur la quittance de Néné Cissé SENE

Il s’agit de trois terrains de 300m2 chacun situés à Keur Massar Unité 2.

Après avoir ainsi tout payé, ils se sont adressés àla SNHLMpour solliciter la délivrance des documents afférents à leur parcelle respective. Contre toute attente,la SNHLMa alors refusé de délivrer les actes de propriété et les permis d’occuper pour des motifs fallacieux.

Pourtant, la date d’exigibilité et de remise des actes relatifs à l’acquisition des parcelles, était fixée parla SNHLMelle-même, à la date de paiement intégral du prix, ainsi qu’il résulte des conditions figurant sur son site internet. Devant le refus inexpliqué de cette société nationale, et avant même d’entamer toute procédure judicaire, le 5 janvier 2005, les requérants adressaient une première mise en demeure àla SNHLM, par deux lettres recommandées avec accusé de réception, auxquellesla SNHLMa répondu négativement, les obligeant ainsi à saisir la justice.

 

C’est dans ces conditions que par décision en date du 27 mars 2006, le Tribunal régional hors classe de Dakar condamnela SNHLMen ces termes:

« Attendu que la SNHLM reconnait elle-même, dans le tout pemier paragraphe de ses deux lettres-réponses, que les parcelles n°02-285, 02-289, 02-286 ont été affectées (aux trois demandeurs) dans le cadre du programme Parcelles Assainies de Keur Massar, qu’il échet d’ordonner la délivrance des actes de propriété des parcelles en question en aplication du Code des Obligations Civiles et Commefrciales, et ce sous astreinte de 50.000FCFA par jour de retard ».

 

La SNHLM, au lieu de remettre les actes de proipriété, prefére interjeter appel de cette décision sans procéder à l’exécution qui y est attachée.

Bizarement, la société nationale semblait ignorer qu’elle n’avait pas été condamnée à remettre des terrains, mais des actes de propriété, ce qui était en son pouvoir. Se posait ainsi la question de savoir si les responsables de cette société prenaient le temps de lire au moins les décisions de juistice qu’ils contestent, apparemment non.

Toujours dans une démarche amiable, le 05 Septembre 2007, les requérants avaient, de nouveau, adressé deux lettres recommandées avec accusé de réception àla SNHLM, aux fins de délivrance de leurs titres de propriété. Ces lettres n’auront aucune suite.

Le 07 Janvier 2008, un huissier de justice a encore vainement délivré àla SNHLMune signification-sommation allant dans le même sens. Malgré une premiére décision de justice devant être exécutée, même en cas d’appel (exécution provisoire),la SN HLMdu Sénégal opposait toujours un refus inexpliqué.

 

Pire, l’astreinte qui est de 50.000FCFA par jour de retard court toujours, sans qu’aucune mesure pour faire cesser cette dépense inutile ne soit prise.

La société nationale devait donc être certaine de son impunité.

Gaspillant efforts et argent en honoraires et frais de procédure, tout en laissant courir l’astreinte,la SNHLMsaisitla Courd’Appel de Paris avec des arguments pour lemoins fallacieux et qui n’avaient aucune chance de prospérer du fait de leur légereté.

 

C’est ainsi que par arrêt en date du 11 avril 2008,la Courd’appel de Dakar rejette l’appel dela SNHLMtout en précisant:

« Considérant que Idrissa Cesaire SENE et autres ont produit à l’appui de leurs dires des reçus de versement des sommes de 3.000.000 francs puis 484.000 francs par chacun d’entre eux, que ces reçus mentionnent qu’ils ont été respectivcement attributaires des parcelles n° 285, 286, et 289; que ces attributions n’ont pas été contestées par la SNHLM qui a en outre reconnu que les susnommés ont été spoliés. »

La Cour confirme l’ordonnance contestée et condamnela SNHLMaux dépens.

La Cour Suprêmedu Sénégal  délivre un certificat de non-pourvoi.

 

Cette derniére attestation dela Coursuprème devait mettre fin au scandale que constitue le refus d’exécuter les décisions de justice de la part une société nationale. Il n’en sera rien,la SNHLMsemblait ainsi bénéficier de protection dont nous, simples citoyens sénégalais, igorons la nature et l’étendue.

Cet arrêt, accompagné d’un certificat de non-pourvoi délivré parla Coursupreme met définitivement fin à toute discussion sur la propriété des terrains. La seule discussion concerne désormais les modalités de recouvrement des sommes tirées du refus dela SNHLMde respecter les décisions de justices.

La SNHLMpoursuivra sa résistance abusive et le seul recours qui s’offre aux propriétaires légitimes des terrains est de demander une liquidation provisoire des l’astreinte.

 

Sur les astreintes

Devant le refus inexpliqué et persistant de la société nationale à respecter les décisons de justice, il a donc été décidé de saisir le juge pour voir liquider provisoirement l’astreinte de 50.000FCFA par jour de retard.

Par  un premier jugement en date du 3 mai 2010 le Tribunal régional hors classe de Dakar dit:

« Attendu que la SNHLM n’a nullement exécuté son obligation ou produit au dossier un élément pour établir une quelconque difficulté ou cause étrangére empéchant ladite exécution; que contrairement aux allégations de la SNHLM, l’attribution par erreur des parcelles objet du litige aux demandeurs ne saurait être assimilée en une force majeure, rendant impossible l’éxecution de l’ordonnance de référé qui a prononcé l’astreinte, surtout que celle-ci est un professionnel de l’immobilier ».

 

Et le Tribunal de décider:

« Attendu qu’au vu de tout ce qui précéde, il ya lieu de condamner la SNHLM à, payer à Maitre Pape Ndiogou MBAYE, Maitre Idrissa Cesaire SENE et Néné Cissé SENE la somme totale de 34.300.000FCFA (Trente quatre millions trois mille francs Cfa) au principal, au titre de l’astreinte échue au 16 mars 2010. »

 

La SNHLMa interjeté appel de cette décision, et par un arrêt dela Courd’appel de Dakar en date du 26 avril 2011 cette condamnation a été aggravée avec les motivations suivantes:

La Courrappelle tout d’abord que:

« Considérant que l’astreinte est une mesure tendant à vaincre la résistance à une décision de justice;

« Que cette résistance, s’agissant d’une obligation de délivrer des actes de propriété, commence lorsque la décision devenue exécutoire est connue de la partie sur qui elle pèse, et sollicitée par le bénéficiaire, elle ne s’éxécute pas, ce qui serait différent si c’était une obligation d’établir les titres de propriétés »

 

Etla Courde conclure:

« Réformant à la suite la même ordonnance sur la liquidation de l’astreinte et statuant à nouveau, liquide l’astrein,te à la somme de 39.700.000FCFA (Trente neuf millions sept cent mille francs).

Confirme la décision querellée pour le surplus.

Condamne la SNHLM aux dépens. »

 

Malgré donc quatre jugements de justice, aprés huit années de procédure, une société publique refuse, de la manière la plus choquante de respecter des décisions judiciaires devenues définitives.

 

Sur le respect des régles prudentielles de la comptabilité.

 

Dans une société commerciale normale, dés qu’une réclamation de somme d’argent est formée, il ya une obligation comptable de prévoir une provision au cas ou il faudrait payer cette réclamation. Que cette réclamation soit fondée ou pas. En fin d’année les sommes sollicitées sont inscrites au bilan a titre de provision pour risques et charges.

L’on peut dés lors se demander, sila  SNHLMqui était informée de ce litige depuis 2003 et qui avait cru bon de saisir à deux reprisesla Courd’appel pour contester le paiement de sommes d’argent importante avait observé les régles prudentielles en provisionnant les sommes contenues dans les décisions judiciaires.

 

Outre ces questions importantes pour une société nationale qui utilise les deniers publics on pourrait se poser d’autres questions:

Les HLM du Sénégal sont elles si riches pour se permettre de ne pas arrêter le cours d’une condamnation qui leur coute chaque jour la somme de 50.000FCFA?

Cette société bénéficie t-elle de protection qui justifie qu’elle se refuse à respecter les décisions de la justice du Sénégal ?

Si nous avons pu saisir la justice sénégalaise et attendre plus de huit années qu’en est-il des nombreux sénégalais résident à l’étranger et qui attentent en toute confiance que leur terrain leur soit attribué?

Ces questions d’apparence anodines sont très importantes dans une démocratie où le respect des décisions de justice est la seule protection pour les citoyens ordinaires.

 

 

Pape Ndiogou MBAYE

Docteur en droit

Avocat àla Courd’Appel de Paris

 

11 Commentaires

  1. Bonjour, je pense que l’état protège cette société mafieuse.
    Moi je cours derrière eux depuis 2006 pour un terrain que je devais recevoir depuis décembre 2006.Il faut que cette impunité cesse au senegal.Ils travaillent avec notre argent car 1 000 000 ou 3000000 francs déposés dans une banque peuvent nous rapporter plus de 4% annuel.

  2. Rone, tu dois te reveillez.
    A mon avis tu as probablement perdu ton argent.
    Ces gens ont été nommés par wade pour justement lui amasser de l’argent.
    Il faut les attaquer c’est la seule chose à faire.
    Wassalam

  3. nous sommes des centaines à avoir déposé pour obtenir un terrain de la snhlm au prix de privations inimaginables.depuis 2006 je suis inscris de même que ma femme et mon frere:chacun a donné 1500000f à la BHS.on nous dit qu’il ya eu un détournement d’environ 200millions sur nos fonds et que des agents de la snhlm sont impliqués.d’ailleurs certains sont en taule.nous c’est pas notre probleme,c’est la boite qui est responsable.je propose qu’on s’idenfie et qu’on se retrouve pour nous battre contre cette société mafieuse sinon on risque de perdre notre investissement.

  4. Depuis 2002 je ne peux pas rentrer en pocession de mes deux terrains, alors que j’ai tout paye.Ces gens la sont des escrots,ils m’ont delivre un pret contrat avec numero de parcelles.J’ai paye tout mes droits,frais et taxes.

  5. je suis Néné cissé à paris je suis renter du senegal il ya 1 mois , je suis allée au bureau des hlm à colobane il ni y’avais aucune personne pour me renseigné sur mon dossier on ma baladé de bureau en bureau quand j’ai insisté on ma donné un numero d’ un certain diao qui a réstituer mon carnet à mon frére qui été parti demandé des renseignement sur la situation des terrain avant mon arrivée sur dakar
    J’aimerais avoir le numero de telephone de maitre mbaye svp

  6. Chers amis je pense que ns sommes nombreux dans cette situation. Il va falloir que ns ns reussons encollectif pour defendre nos intérets. J’ai soldé depuis 2009 et jusqu’ici rien. Chaque fois, on vst que se serra pr bientot

  7. Bigger tu as raison une seule solution: se réunir, même ceux qui obtiennent des jugements ont des problémes face à cette société, alors nous qui n’avons rien, on risque de perdre notre argent.

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