Dans quelques jours, certains Sénégalais décédés du Covid-19, non réclamés par leurs proches, vont être incinérés ou enterrés dans des fosses communes. Leurs proches n’auront plus aucune trace d’eux. Ils tomberont ainsi dans l’anonymat le plus complet. Cette situation est la résultante de la décision de l’État du Sénégal de bloquer le transport de ces corps sans aucune réflexion sur les conséquences humaines que cela pouvait avoir.
L’Histoire retiendra qu’en 2020, dans une crise sanitaire sans précédent, où tous les peuples comptent sur la protection de leur Etat, les autorités sénégalaises ont pris une décision ayant directement conduit des compatriotes dans les fosses communes et les crématoriums occidentaux.
L’Histoire retiendra qu’au lieu de prendre ses responsabilités, l’État du Sénégal a choisi la stratégie du pourrissement (sans mauvais jeu de mots). Cet État a même réussi à ce que les familles de certaines personnes décédées ont désormais honte de déclarer leurs morts. C’est sans doute le but qui était recherché, pour que ces personnes soient enterrées ou incinérées dans l’anonymat le plus complet et dans le silence le plus plat.
L’Histoire retiendra donc que des Sénégalais bon teint en ont condamné d’autres à l’incinération et à l’anonymat des fosses communes.
Au-delà de l’appareil d’État, ce drame absolu engagera la responsabilité personnelle de tous ceux et celles qui ont concouru à cette décision, qu’ils n’ont fait reposer sur aucun fondement.
Il est encore temps de rectifier le tir pour que l’Histoire garde une trace plus digne de nous et que nous pourrons fièrement raconter à nos fils et petits-fils.
À nous donc de décider ce que nous souhaitons que l’Histoire retienne de nous, car en tout état de cause elle RETIENDRA !
Seydina Omar Ba
Salam
C’est répugnant de la part de cet état lâche et corrompu.
Si l’un de leurs enfants était concernés, ils auraient affreté un avion entier pour aller chercher le corps et l’enterrer en grandes pompes.
Ils méritent d’être sanctionnés très sévèrement
Wa Salam