XALIMANEWS-Excusez du peu. Si cette interview a accroché c’est certainement parce que nous avons perçu dans le sourire de la Première dame toute la générosité, la modestie, et l’empathie qui caractérisent l’idée que nous nous faisons de la mère, de la cousine, soeur ou tante dans notre imaginaire, de la femme sénégalaise.
C’est vrai l’amorce a été problématique. L’interviewer n’a pas duré dans les préalables, des coulisses à la table, pour aborder direct, les problèmes liés à la Fondation !
La Maxime de sagesse ne s’est pas fait attendre : La bienveillance en toutes circonstances. Ça aurait pu tourner court. La gaité de la maîtresse des lieux tranchait net avec la distance de la journaliste et son air forcé.
Bien sûr la convoitise est-elle de mise dans cet environnement mais, M.F.Sall, en mettant en garde contre les usurpateurs qui font dans le trafic d’influence au nom de Servir Le Senegal, n’en occulte pas moins la haute idée qu’elle se fait des œuvres caritatives comme définitivement un acte de foi. En lâchant par plusieurs fois « Du ma xeebal kenn sa soxla », elle opère une fusion charnelle avec l’autre dans cette seule dimension où la compréhension du besoin rencontre le geste pourvoyeur comme « don-à-soi-même ».
La Première Dame ne fait aucun départ, aucune distance avec le Senegal, les senegalais-es et elle-même. C’est pourquoi elle regrette en ces temps de pandémie, de confinement, ses amies, la foule des marchés …son peuple.
Cette prise de parole est ainsi un besoin de communion plus que de communication. La nostalgie bien compréhensible d’une sénégalaise lambda sur qui pèse comme tout le monde, la distanciation sociale mais nécessaire, qui l’éloigne de son milieu de prédilection où elle se sait aimée.
La Première Dame ne serait-elle pas bien portante ? Devant l’hésitation de Seynabou Diop, c’est elle même qui reprécise la question mais assurément, c’est un large sourire et des yeux pétillants de santé qui crèvent l’écran et apportent la réponse : Elle se porte comme un charme. Mashallah.
M.F.Sall comprend l’enthousiasme et l’amour que lui portent des milliers d’admirateurs dans les Reseaux Sociaux. Elle n’en ignore pas moins les turpitudes, les errements et dangers de l’utilisation qu’en font certains. La grandeur, la pudeur sénégalaise lui empêchent un jugement tranché. C’est donc à autres sympathisants,amis et militants de percevoir l’alerte et d’opérer le choix de comprendre ce qui est dit avec réserve mais clairement.
L’économie d’une communication est la résultante entre la parole et son écho. On pourra diversement écouter et comprendre mais nul ne pourra nier avoir entendu une âme s’exprimer par la bouche de la Première Dame : Le message d’un coeur déconfiné.