XALIMANEWS-Face aux déclarations du président élu américain Donald Trump, sur des sujets sensibles comme le Canada, la sécurité aux frontières et les échanges commerciaux, le Premier ministre du Quebec François Legault, rappelle qu’il est crucial de maintenir une approche calme et réfléchie.
Pour le dirigeant canadien, le Québec, tout en étant conscient des défis qui se profilent, dispose de ressources et de stratégies pour défendre ses intérêts économiques et sécuritaires. Dans ce contexte, le gouvernement québécois se prépare à répondre fermement aux menaces potentielles, en collaboration avec les autres provinces et en mettant en œuvre des actions diplomatiques ciblées. (Voire ci dessus le poste du Premier ministre du Canada)
« Gardons la tête froide
Les propos du président élu Donald Trump sur le Canada, le canal de Panama et le Groenland doivent être pris au sérieux. Il n’est évidemment pas question que le Canada devienne le 51e État américain, mais M. Trump va utiliser toutes les occasions à sa disposition pour augmenter son rapport de force. Raison de plus pour garder la tête froide et refuser d’entrer dans le jeu du président élu. C’est certain qu’on aimerait avoir moins d’incertitudes au gouvernement fédéral en ce moment. Mais le Québec et le reste du Canada ne sont pas dépourvus de moyens d’action pour autant.
En ce qui concerne le Québec, ma responsabilité c’est de protéger notre économie de la menace de tarifs qui pourraient infliger des dommages importants.
Pour ce qui est de la sécurité aux frontières, Donald Trump a soulevé cet enjeu avec moi à Paris et c’est une préoccupation que nous avons en commun. Le 19 novembre, j’ai donné la directive au ministère de la Sécurité publique d’amorcer une surveillance active de notre territoire. Depuis, la SQ patrouille le long de la frontière avec les États-Unis. Nous sommes aussi en lien avec la GRC, Immigration Canada et avec les autorités américaines. Nous attendons du gouvernement fédéral qu’il resserre fortement l’octroi des visas et prenne toutes les mesures nécessaires de son côté. Je réitère qu’il est beaucoup trop facile d’entrer au Canada sous de faux prétextes. Agir pour contrer cela aiderait à rassurer le gouvernement américain.
Le président Trump soulève aussi régulièrement la question des échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis qui, selon lui, seraient désavantageux pour son pays. En réalité, les économies du Québec, du Canada et des États-Unis sont très intégrées et c’est à l’avantage de tous. L’imposition de tarifs de 25 % nous ferait mal, mais ça ferait mal aussi aux entreprises américaines qui ont besoin de nos produits, sans parler de la hausse des prix pour les Américains eux-mêmes.
Prenons l’exemple de l’aluminium, un produit que le Québec exporte aux États-Unis et qui leur permet de fabriquer plusieurs produits à valeur ajoutée. Imposer des tarifs aux importations d’aluminium en provenance du Québec serait très néfaste pour l’économie américaine et pour ses citoyens qui devraient payer plus cher. Les États-Unis n’ont pas la capacité de produire l’équivalent de l’aluminium québécois sur leur territoire et l’imposition de tarifs de 25 % leur ferait mal à eux. Il faut faire ce plaidoyer auprès des entreprises et des élus américains. C’est ce que nous sommes en train de faire très activement. Le Québec a d’ailleurs considérablement augmenté ses effectifs diplomatiques aux États-Unis depuis quelques mois. Nos entreprises exportatrices font de même.
L’autre point régulièrement soulevé par le président Trump, c’est le niveau de dépenses militaires insuffisant du Canada. L’OTAN s’est fixé l’objectif que tous ses pays membres dépensent 2 % de leur PIB en matière de défense. Le Canada est à la traîne sur ce point, mais le gouvernement fédéral s’est engagé à atteindre cet objectif. Ottawa devra démontrer qu’il est sérieux sur cet enjeu et accélérer la cadence. Le Québec en tirera d’ailleurs des bénéfices puisque nous avons plusieurs entreprises très performantes dans le domaine de la défense.
Plus tard cet après-midi, j’aurai une rencontre avec les premiers ministres des provinces. Nous avons l’intention de nous coordonner, de montrer un front uni et de prendre tous les moyens à notre disposition pour éviter l’imposition de tarifs par les États-Unis. » A declaré Justin Trudeau
Face aux menaces et aux défis posés par les déclarations de Donald Trump, le Premier ministre Justin Trudeau souligne l’importance d’une réponse calme, stratégique et collective. Le Québec, tout en restant vigilant, a les ressources nécessaires pour défendre ses intérêts économiques et sécuritaires, en particulier grâce à une diplomatie proactive et une coopération étroite avec les autres provinces et autorités canadiennes. Malgré les tensions, le gouvernement québécois met en œuvre des mesures concrètes pour sécuriser ses frontières, protéger son économie et maintenir des échanges commerciaux équilibrés.
Ça c’est ce qu’on appelle de la politique hypocrite : on est d’accord avec le diable Trump quand ça nous arrange et on s’insurge contre lui quand ça nous étouffe (économiquement). À ma connaissance la sécurité des frontières au Canada est du ressort du fédéral et je vois mal monsieur Legault vouloir y faire intervenir la sécurité du Québec (SQ). Le Canada a toujours vécu comme sous une aile protectrice des états unis parce que ça l’arrangeait mais aujourd’hui le changement de régime voire de paradigme à la frontière doit nous faire réfléchir. Quels coûts économiques (il faut y inclure le coût des dépenses liées à la sécurité et à la défense), environnementaux et sociaux (système de santé, de famille ect) le Canada doit apporter pour démontrer son pouvoir économique et militaire.