Si, dans la plupart des cas, le besoin d’immigrer correspond à la recherche d’un avenir meilleur pour soi-même et pour la famille immédiate, force est de constater que beaucoup de parents vivent un énorme désarroi et un malaise palpable lorsque surgissent des conflits relatifs à des choix cornéliens interpellant directement la culture d’origine ou la société d’accueil et qui concernent les enfants. Ainsi, il n’est pas rare de voir des parents, exposés continuellement aux comportements incompréhensibles de leur progéniture et qui sont souvent antagonistes aux valeurs transmises par la culture d’origine, de plier bagage et de retourner en Afrique pour, disent-ils, le bien des enfants.
Donc, il serait intéressant de s’interroger et de réfléchir sur la problématique de l’éducation des enfants qui naissent et /ou grandissent dans un pays différent de celui des parents. S’adapter aux us et coutumes du pays d’accueil et transmettre exclusivement au jeune cette nouvelle culture? Accepter l’intégration en gardant une partie de la culture d’origine des parents? … Pour beaucoup de parents, la gestion de la dimension culturelle dans l’éducation des enfants est souvent embarrassante.
Lorsque l’enfant commence à fréquenter l’école, c’est pour y acquérir, par le truchement des connaissances disciplinaires, des ressources académiques qui forgeront son potentiel cognitif et, passant, lui permettre, dans l’avenir, de devenir un individu capable de trouver pleinement sa place dans une société où les connaissances sont primordiales à tous les niveaux. Toutefois, les objectifs poursuivis par l’institution scolaire – surtout au secondaire- ne se limitent pas à une somme de connaissances que le jeune doit maitriser. L’école transmet également la culture de la société d’accueil avec toute sa composante sociologique (valeurs, croyances, coutumes, structure de la cellule familiale, etc.). Ainsi, si beaucoup de parents réussissent à avoir pleinement le contrôle sur l’éducation de leurs enfants de la naissance jusqu’à environ l’âge d’environ douze ans, il en est souvent autrement pendant l’adolescence.
Période délicate pendant laquelle les référents sociocultur