c’est avec un élan de cœur que Maître Assane Dioma Ndiaye, avocat à la cour, a appris la décision du Conseil constitutionnel. A ces termes il manifeste son désarroi et sa melancolie ».
Quelle tristesse, quelle melencolie surtout pour nous qui etions la en 1998 aux côtés de Feu Général Niang et autres regulant et controlant le système electoral avec l avènement de l Observatoire National des Élections.
Le Conseil Constitutionnel vient d enteriner et d avaliser une déstructuration totale de notre processus electoral.
Désormais il sera loisible au Sénégal pour les élections législatives a tout Parti politique ou Coalition de partis de présenter uniquement au scrutin majoritaire avec liste proportionnelle soit une liste de titulaires sans Suppléants soit une liste de Suppléants sans titulaires en contradiction totale avec les dispositions de l article 154 du Code electoral.
Notre Droit electoral devient un droit élastique , compressible en fonction des contingences et circonstances factuelles .
Il n y a plus de referents communs , il n y a plus d uniformisation des regles .
La hiérarchie des normes devient un principe susceptible de transaction.
L arrêté Ministeriel prime sur la loi poussant celle ci a la désuétude.
Comme pour la liste divisible et saucissonable voire charcutable , il est desormais possible de deposer plus de parrains que le maximum prevu par la loi , privant ainsi les autres chercheurs de parrains d un potentiel de parrains .
Et de ce fait le droit de vote et la libre participation des citoyens aux elections qui induit le droit d etre élu sont vidés de toute substance .
Des droits fondamentaux garantis et consacres par la Constitution deviennent des privilèges a la disposition du Prince ou des faiseurs de normes suppletives .
Indibitablement notre jeune Démocratie s emousse et se désagrège au gré de rapports de force soutendus par des incubateurs et determinants aux antipodes de l imperatif catégorique.
Certains de nos voisins jadis jamais convaincus d un Sénégal îlot de lumière dans un océan d obscurantisme que symboliserait une certaine Afrique toujours ancree dans un immobilisme inhibant pavoiseront a souhait .
Assurément un mythe s effondre .t
L histoire ne retiendra plus que le Sénégal vote depuis la loi Deferre dite Loi – cadre .
Assane Dioma Ndiaye
ECHEC TOTAL, recul democratique, banditisme politique, ce sont les 3 legs que macky sall laissera a la republique du senegal en 2024.