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Qui ne boit pas café Touba n’est pas dakarois

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Thierno Ndiaye n’en a que pour son commerce de ‘’café Touba’’ et ses clients nombreux qu’il sert à la vitesse d’un bonhomme sandwich. Il a fallu même le retenir, le tirer par la manche pour lui arracher quelques mots, entre deux verres de breuvage servis à une clientèle qui ne cesse d’en redemander.

« J’ai fini par avoir une clientèle fidèle et je fais des bénéfices de 2.500 voire 3.000 francs CFA par jour, en vendant du ‘’café Touba’’, confie-t-il, l’œil rivé sur ses fourneaux d’où s’exhale une bonne senteur de café Touba.

Différent du café industriel, le breuvage qui vient de la Côte d’Ivoire et que les Sénégalais torréfient sur place en le mélangeant avec un produit local dénommé ‘’jar’’ fait presque figure de boisson nationale. Tant, elle est recherchée et consommée à longueur de journée.

Sentant le filon, Thierno, 30 ans environ, est de ces Sénégalais qui se sont orientés dans la vente du ‘’café Touba’’.

Cela fait ‘’deux voire trois ans’’ qu’il vit de ce commerce au marché Gueule Tapée des Parcelles assainies, à Dakar.

Trop occupé pour en dire plus, Thierno cède le parloir à un de ses collègues Mbaye Fall, un ressortissant de Thiès (70 km de Dakar) venu dans la capitale pour émoustiller le palais des Dakarois de ‘’café Touba’’. Et en gagner pour ses poches.

‘’Avec un kilogramme et demi de café en poudre, je peux faire un bénéfice de 5.000 francs CFA en une journée’’, confesse-t-il, le sourire aux lèvres et remerciant sans doute du fond du cœur Serigne Touba, le guide religieux qui leur a révélé les bienfaits du breuvage, et dont on voit sur les ustensiles du Thiessois l’effigie d’un de ses défunt fils et Khalife.

Au marché Colobane, situé à la périphérie du centre-ville, Laye Bâ, lui, a opté d’aller à la rencontre des clients. Cafetière dans une main et verres à jeter dans l’autre, il propose aux passants le breuvage tout chaud.

Ses gains tournent aux environs de 5.000 FCFA par jour, mais le jeune homme tout comme plusieurs de ses collègues est sûr de pouvoir gagner plus si le prix de la bonbonne de gaz servant à chauffer le café n’était pas passé du simple au quadruple (de 1.050 en 2007 il est maintenant à 4000 FCFA), mais aussi et surtout si tout le monde ne s’était pas mis dans le commerce du succulent breuvage.

‘’Tout le monde s’est mis à vendre du Café Touba. Au début, c’était l’affaire de nous autres Baol-Baol (NDLR : les gens du Baol, une contrée du centre du Sénégal, sont réputés pour leur sens des affaires)’’, déplore Bâ, un tantinet jaloux de partager avec d’autres compatriotes le filon du ‘’café Touba’’.

Et pourtant, le jeune homme fait de bonnes affaires, à l’image de cet autre qui a installé au marché Gueule Tapée une mini industrie. Sur place, il torréfie et met le café en sachets pour ceux désirant faire leur propre infusion à la maison.

En pleines explications sur son procédé, il est obligé de rompre l’interview pour répondre aux sollicitations d’un client, apparemment venu se payer beaucoup de sachets.

Surprise en train de siroter son verre de café, Astou Seck au volant d’une Mercedes garée prés d’un vendeur établi aux alentours de la Place de l’Obélisque, au cœur de la capitale sénégalaise, s’épanche avec chaleur sur le caractère exquis de la boisson avant de confier sur le ton d’un secret de polichinelle : ‘’Je viens souvent ici pour en acheter’’. Après s’être bien désaltéré, devrait-elle ajouter…

A l’instar d’Astou, Mangoné Mbaye a aussi ses habitudes quelque part. Lui, son vendeur préféré se nomme Khoulé et il l’encense presque quand il parle de son breuvage.

‘’C’est ici seulement que je prends mon café. Pas ailleurs. Il fait du bon café, ce monsieur là’’, lâche Mbaye avant de vider son verre d’une grande rasade. Pour aussitôt en redemander.

Au prix modique de 50 FCFA, les verres de ‘’café Touba’’ s’arrachent le mieux, à en croire les vendeurs, durant le froid et le mois de Ramadan, période durant laquelle café, industriel ou non, est de rigueur dans tous les foyers, pour couper le jeûne.

Ainsi, révèle Serigne Kane, le vendeur attitré d’Astou Seck, il peut vendre banalement 100 kg de café en trois jours, durant le mois béni.

En temps normal, il écoule journellement un à trois kilogrammes pour un bénéfice de 100 FCFA pour chaque kilo vendu.

Source: Apanews via seninfos.com/

 

8 Commentaires

  1. du n’importe quoi avec vos cafe touba et les soit disant marabout du galsene hachek c’est l’heur de notre galsene se reveille et fait face a la vérité sa apporte quoi dans la societé

  2. je n’en bois pas parce que je n’apprecies pas cote gout hygiene et alimentaire ..hygiene tout ce qui le fabrique ne sont pas dans de bonne disposition ils n’ont pas beaucoup de recipients ils habitent dans une chambre avec 5 ou 6 personnes dans une chambre etroite donc pas propice gout le nescafe innegalable ‘ alimentaire le gout est acre sans saveur et simplment releve par le djar et simplement communautariste hors que le senegazl est laic

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