Rama et Fatou, deux voix de la scène musicale de la ville de Saint-Louis font leur chemin. Dévoilé l’année dernière, le duo prépare un album pour mieux se faire une place sur le paysage.
Elles étaient les vedettes de la traditionnelle traversée sur le fleuve du bateau Bou el Mogdadorganisée chaque dimanche durant le Saint-Louis jazz par la Bicis. Sur scène, les chanteuses Rama et Fatou chantent un titre dédié au défunt leader de l’Anc, Nelson Mandela. Car pour elles, «c’est un diambar, un modèle». Le rythme sud-africain est interprété avec brio, coupant net avec les sonorités-variétés des précédents titres. Elles allient reprises et compositions originales. Elles chantent avec le koriste Abdoulaye Sissoko sous les applaudissements des invités. Durant le festival (du 20 au 25 mai) de jazz de Saint-Louis, elles ont assuré l’animation musicale dans certaines boites sur l’île et la première partie du concert de Takeifa. Elles ont assuré les chœurs lors du concert de Fata au Grand Théâtre de Dakar.
Rama 24 ans et Fatou 20 ans font de la musique depuis trois ans, mais elles ont été dévoilées en 2014 lors du festival Métissons de la ville tricentenaire. Elles comptent désormais dans la nouvelle vague de la musique sénégalaise. «Je faisais de la danse, musique et théâtre et un ami m’a parlé d’une fille qui chante, je l’adorais sans l’avoir vu, car j’aime bien les filles qui chantent», fait savoir Rama. Fatou, elle était déjà dans le milieu. La rencontre n’a pas tardé, car toutes les deux sont originaires de Saint-Louis. Les chanteuses ont décidé alors de créer, il y a quatre mois leur groupe : Rafa, une contraction de leurs prénoms. D’ailleurs, révèlent-elles, un album est en préparation. Son nom Rethiou (Regret) avec douze titres prévus. Le single du même nom sort après le ramadan, informent les chanteuses. «Notre compositeur Dimitri Reverchon (fondateur du Wock : Ndlr) règle le son en France», indique Rama. Les arrangements et mixes sont faites dans l’Hexagone. Rafa chante en wolof, français et anglais. Le morceau Rethiou parle d’une trahison d’amour. «On me demande souvent si c’est une histoire vécue ou non ? Certains en l’écoutant se sentent concernés», explique Rama attirée par l’art depuis le bas âge le poussant à abandonner ses études. Le duo ambitionne de développer davantage son projet musical au Sénégal et à l’international.
walfadjri
