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Ramadan: entre actes de dévotion et business des «Driankés»

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Le mois béni de ramadan, symbolisant le troisième pilier de l’Islam, est un moment fort de dédoublement de la foi, mais aussi de plein business chez cette catégorie de la gent féminine, les «Driankés».

Drianke

On dit souvent qu’elles sont des adeptes de la religion musulmane d’un mois. Qui ? Nos amies les «driankés» qui, tout le long de ce mois de privation, s’adonnent à l’organisation de conférences religieuses dans tous les coins et recoins de Dakar. Trouvée dans le quartier Golf/Sud, sis à Guédiawaye, une dame aux formes pulpeuses, Amy Gassama, de dire : «On nous reproche d’être plus actives pendant ce mois béni de ramadan que pendant  le reste de l’année. Nous ne voulons que marquer ce mois par des actes de foi. La femme a toujours été d’un grand apport pour l’Islam. Et les épouses du Prophète Muhammad sont des exemples patents», a-t-elle précisé.

Mame Diara Kane, de l’Association des femmes de la Sicap, vient confirmer cette tendance. «Nous nous sommes organisées en association depuis des années (près de vingt ans). Nous versons des cotisations mensuelles à la portée de nos membres et, avec cet argent, nous achetons des billets pour le pèlerinage à la Mecque. Chaque année, quatre à cinq membres se rendent aux Lieux Saints de l’Islam. Il y a celles qui peuvent passer toute leur vie sans accomplir le pèlerinage, mais avec cet élan unitaire, elles y parviendront. Nous faisons aussi dan le social, comme distribution de «ndogou» dans les mosquées et autres quartiers démunis de la capitale, des fournitures gratuites dans des écoles et daaras. Nous offrons également des consultations gratuites».

L’imam Khadim Diop de l’Unité 4 des Parcelles Assainies d’indiquer : «Cet engouement des femmes pour des conférences durant le ramadan est une bonne chose. Vous savez qu’elles sont des proies faciles de la médisance, la calomnie, pour ne citer que ces actes proscrits par l’Islam. A travers ces conférences, elles vont opérer un retour vers le Créateur, ne serait-ce que le temps d’une journée. Cependant, l’argent qu’elles récoltent, s’il sert à les aider et à aider leurs familles prises dans des difficultés, à servir l’Islam, c’est un bon businessNous souhaitons aussi que les thèmes abordés soient bien écoutées et traduits en règles dans leur vie de tous les jours», précise-t-il.

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