Xalima news – Hier nous faisions état dans ces colonnes même de petits détails du rapport sur la gestion 2013 de Macoumba Diouf à la tête de l’Isra. Rapport produit par l’Inspection des affaires administratives et financières (Iaaf) du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural qui épingle l’ex-Dg et actuel Directeur de l’Horticulture sur des «abus» (le mot est du rapport) constatés et dont nous en avons certains comme les plus de 9 millions de F Cfa de facture téléphonique, les 8,5 millions de F Cfa de carburant, les 20,9 millions (dont 18,20 millions pour les missions à l’étranger) de frais de missions et enfin les 280 millions de F Cfa pour des recrutements (dont un seul chercheur). Nous avions conclu notre article par la… conclusion du rapport qui demande l’ouverture d’«une information judiciaire » contre Macoumba Diouf en plus de sa «traduction devant la Chambre de discipline budgétaire» pour répondre des «abus constatés au cours de sa gestion de l’Institut ces dernières années».
Eh bien, hier, après la publication de ces informations, Macoumba Diouf nous a saisis de son droit de réponse dont nous extrayons – toutes considérations secondaires mises à part), ses explications par rapport aux griefs que nous avons tirés du rapport de l’Iaaf. En gros et avant d’entrer dans les détails, il convient de noter que ce sont les réponses qu’il a servies au pré-rapport de l’Iaaf avant que ce dernier ne boucle son rapport définitif. S’agissant des 9 millions de F Cfa de téléphone ou plutôt des deux lignes relevés par le rapport, Macoumba Diouf dit que cette information est inexacte et qu’il ne disposait qu’un d’une seule ligne qu’il a toujours après mutation en abonnement personnel privé. Il ajoute que les «frais de téléphone élevés n’ont été enregistrés que pour les mois durant lesquels le Dg a effectué des missions à l’étranger en raison de l’option roaming qui y a été programmé».
Téléphone et carburant
Au sujet des 8,5 millions de F Cfa de carburant, M. Diouf avance que «la consommation dont il est question a été faite sur la base de missions autorisées (ordres de missions) en fonction des sollicitations de l’Etat (départements ministériels en charge de l’Agriculture, de l’Elevage, de la Pêche, de l’Environnement…) d’une part, des producteurs et leurs organisations et des partenaires d’autre part». Selon Diouf, «elle comprend non seulement les déplacements du Dg sur le territoire national mais aussi ceux du personnel dépêchés par le Dg pour les missions d’appuis aux acteurs de l’agriculture». Toutes choses qui lui font dire qu’«en fait, il s’agit de la consommation de la Direction générale et non du Directeur général seul». L’ex-Dg ne manque pas de convoquer les hausses sur le prix du carburant entre 2012 et 2013.
Frais de missions
Quant aux 20,9 millions de frais de mission (dont 18,20 millions pour les missions à l’étranger), Macoumba Diouf l’explique par la «grande mobilité du Dg sous (son) magistère en rapport avec (son) option résolue d’assurer le rayonnement scientifique de l’Isra à traversune activité recherche dynamique et un plaidoyer à la dimension des besoins importants en moyens pour la recherche». Parce qu’explique-t-il «le financement des activités de recherches à l’Isra (laboratoires et terrain) est presque exclusivement assuré par les conventions particulières signées avec les partenaires techniques et financiers, la contribution de l’Etat servant au paiement des salaires, du fonctionnement et des charges de structures».
Recrutements
S’agissant des 280 millions de F Cfa pour des recrutements (dont un seul chercheur), M. Diouf dit qu’«ils ont été réalisés par nécessité de service (pyramide des âges, profils nécessaires ; chercheur, techniciens, personnel administratif) validée par les services compétents et selon les profils, sur la base du nombre de postes qui étaient libérés par les départs à la retraite prévus entre 2010 et 2013 pour le budget national d’une part et en fonction des besoins et moyens des programmes et projets conduits dans le cadre de conventions particulières avec les partenaires d’autre part». Ce qui lui fait dire que «l’appréciation de la politique de recrutement ne peut donc se faire sur la seule gestion de 2013».
Source: Le Populaire