XALIMANEWS- Le Préfet du département de Dakar a interdit le rassemblement des membres de l’Alliance pour la Transparence des Elections (ATEL). L’autorité leur a, par ailleurs, demandé de modifier le lieu de leur manifestation.
« Il ressort du rapport d’enquête diligentée par les services compétents que le site retenu pour abriter votre manifestation, est contigu à la voie de circulation du BRT. Son occupation risque de créer des débordements sur les voies réservées et de circulation générale en même temps affecter sa mobilité ainsi que celle des personnes et de leurs biens », a écrit le Préfet Cherif Mouhamadou M Blondin Ndiaye préfet du département de Dakar.
Qui poursuit : « Je prends acte de votre décision de maintenir le lieu retenu malgré ma proposition de faire délocaliser la manifestation dans un autre site plus approprié pour l’abriter ».
« Je suis au regret de ne pas pouvoir donner suite favorable à votre requête », a ajouté le Préfet dans sa note.
Toutefois, les membres de ATEL ne l’entendent pas de cette manière. Dans un communiqué, l’organisation condamne la décision de l’autorité et compte poursuivre son plan d’action.
« Le prétexte ridicule de cette interdiction est la proximité du couloir de bus du Brt. Pourtant, une autre manifestation est autorisée sur les mêmes lieux. Le ridicule le dispute au fallacieux quand le pouvoir accuse ATEL d’avoir refusé de changer le lieu de la rencontre, alors que cette proposition ne lui a été faite qu’à quelques heures de l’évènement. Au surplus, sans aucune justification », lit-on dans le document.
Mieux, l’organisation dénonce les interdictions dites systématiques par l’autorité.
« Ceci s’inscrit dans une politique d’interdiction systématique de toute manifestation non adoubée par Pastef. Il suffit de rappeler l’interdiction illégale de la marche des marchands ambulants ainsi que celle des mourides de Massalikoul Jinane. ATEL dénonce et condamne vigoureusement cette volonté de placer le Sénégal sous la férule d’une dictature populiste », a fait noter, le comité d’initiatives.
Et d’ajouter : « ATEL se réserve le droit de saisir les institutions judiciaires compétentes contre cette nouvelle violation du droit constitutionnel de manifestation.
Enfin, ATEL va organiser une conférence de presse pour annoncer la suite de son plan d’action ».