XALIMANEWS : Les forces de l’ordre congolaises accusées d’avoir « recruté » d’ex-rebelles M23 pour réprimer des manifestants appelant au départ du président Joseph Kabila.
C’est un rapport de l’ONG américaine Human Rights Watch qui le révèle.
Sur 78 pages, ce rapport décrit comment d’ex-rebelles M23 auraient été recrutés par des officiers congolais.
Les faits documentés remontent à fin 2016, alors que le second mandat du président Joseph Kabila arrive à terme et que l’opposition exige le départ du chef de l’Etat.
Avec une centaine de témoignages à l’appui, Human Rights Watch révèle que ces hommes auraient été recrutés au Rwanda et en Ouganda.
Selon l’ONG, ils auraient pour mission de réprimer, y compris en usant d’armes à feu « à bout portant » contre les manifestants.
D’après ce rapport, ces combattants ont été déployés à Goma, Kinshasa et Lubumbashi où ils ont été intégrés dans l’armée, la police ou encore la garde républicaine, ce corps d’élite chargé de protéger le président Joseph Kabila.
D’après l’organisation américaine, ces ex rebelles auraient tué au moins 62 personnes et arrêté une centaine d’autres lors de cette opération clandestine.
Le M23 est une rébellion congolaise majoritairement tutsie.
Défaite par les forces loyalistes fin 2013, ses combattants s’étaient exilés au Rwanda et en Ouganda.
Réagissant à ce rapport, Bertrand Bisimwa, leader de cet ex mouvement rebelle a reconnu que Kinshasa avait recruté des combattants M23.
Le porte-parole de l’armée n’était pas joignable pour réagir à ce rapport.
Quant au porte-parole du gouvernement, il s’est abstenu de commenter les accusation de Human Rights Watch