Onze jeunes femmes affirment qu’elles sont ou ont été enceintes à la suite de viols par des soldats tanzaniens de la Monusco (mission de l’ONU en République démocratique du Congo), a indiqué mardi l’ONU.
« Sept des victimes présumées ont accouché et quatre sont toujours enceintes », a précisé le porte-parole adjoint de l’ONU Farhan Haq. Six d’entre elles sont mineures. La mission tanzanienne auprès de l’ONU a indiqué que la Tanzanie allait envoyer sur place une équipe d’enquêteurs, a-t-il ajouté.
Selon les procédures de l’ONU, il revient aux pays qui ont fourni les Casques bleus soupçonnés, d’enquêter et de sanctionner les coupables. La Monusco avait annoncé samedi dernier avoir ouvert une enquête à la suite « d’allégations d’atteintes et d’exploitations sexuelles » qui auraient été commises par des Casques bleus tanzaniens dans l’est de la RDC.
Les soldats incriminés font partie d’une brigade d’intervention stationnée dans le village de Mavivi, près de Beni, dans la province troublée du Nord-Kivu. Cette brigade de la Monusco est chargée de combattre divers groupes armés qui écument la partie est de la RDC depuis plus de vingt ans.
Les missions de l’ONU en RDC et en Centrafrique sont au centre de plusieurs affaires d’abus sexuels commis par leurs Casques bleus. L’ONU a suggéré de prélever sur les Casques bleus avant leur déploiement des échantillons de leur ADN afin de faciliter enquêtes et recherches de paternité en cas d’abus sexuels.
7sur7.be