A la sortie de leurs scéances certains députés ont reagi sur les mesures prises d’une part et d’autre.
Moustapha Diakhaté, président du groupe Benno Bokk Yakaar
«La ratification des commissions s’est bien déroulée. Maintenant, le véritable travail va démarrer. Nous ferons en sorte que les députés de Benno Bokk Yaakaar (Bby) soient bien outillés pour répondre positivement aux préoccupations des Sénégalais. Pour cela, nous comptons organiser des séminaires et des journées d’études pour que chaque député puisse comprendre ce sur quoi l’attendent les populations. Ce qu’on attend de nous, c’est de construire une nouvelle Assemblée nationale dans laquelle se sentiront tous les Sénégalais».
Cheikh Seck, Benno Bokk Yakaar : « Le consensus a prévalu »
«Les commissions ont été formées de manière consensuelle. Au sein du groupe Benno Bokk Yaakaar on a travaillé pour rechercher le consensus mais aussi avec l’opposition et les non inscrits. Tout s’est passé dans une parfaite entente. Le consensus a prévalu. Ce qui a fait qu’en moins de 20 minutes, on a pu ratifier les listes des commissions».
Mamadou Diop « Decroix », non inscrit : « Un consensus s’est dégagé, il faut s’en féliciter »
«Lors de la séance de ratification des listes des commissions, un consensus s’est dégagé. Il faut s’en féliciter. En tout état de cause, mêmes ceux qui ne sont pas membres de droit d’une commission peuvent aller participer aux travaux. La seule différence est qu’au moment du vote, ils ne peuvent pas voter».
El Hadji Diouf, non inscrit : « Un travail très rigoureux nous attend »
«Après l’installation des commissions, c’est un travail très rigoureux, en profondeur qui nous attend avant les plénières. Certains députés pensent qu’ils vont gagner des choses dans les commissions. Mais en réalité, les présidents de commissions ont des difficultés pour obtenir le quorum chaque fois que leurs commissions doivent se réunir. Parce qu’il s’agit d’un véritable travail. Les nouveaux députés vont mettre du temps pour comprendre le fonctionnement de l’Assemblée nationale mais nous sommes là pour les guider».
Hawa Dia Thiam, Benno Bokk Yakaar : « Accomplir notre travail dans l’intérêt des populations »
«Les commissions ont été constituées selon les règles. L’ensemble des députés membres des groupes parlementaires et les non inscrits y sont représentés. Les choses se sont passées comme elles devaient se faire. Ce n’est qu’une satisfaction. Les commissions sont des lieux où se fait l’essentiel du travail parlementaire. Nous espérons pouvoir accomplir cette tache dans l’intérêt des populations sénégalaises. C’est le plus important. Une chose est de mettre en place ces commissions. Une autre est d’arriver à la réalisation des désirs des Sénégalais».
Souleymane Ndéné Ndiaye, Pds : « La majorité ne nous a pas laissé de choix »
«Nous sommes un groupe minoritaire. Nous sommes obligés, en ce qui concerne la mise en place de certains organes, de nous ranger derrière la volonté de la majorité. Nous sommes quand même réalistes pour comprendre que nous avons un groupe de 12 députés face à une majorité écrasante qui ne nous a pas laissé de choix. Ce choix, c’est celui de disposer de la commission que nous tenons de la loi. Il y a 11 commissions à l’Assemblée nationale. Pour déterminer le nombre de commissions pour chaque groupe, on prend le nombre de député qu’on divise par 11. Le quotient que vous trouverez, vous donnera autant de commissions. Mais nous avons en face une majorité tellement écrasante qu’elle ne pouvait pas faire de concession comme c’était de coutume.
Aujourd’hui, tout est revenu dans l’ordre. Car lundi dernier, on nous avait convoqué à 10h mais jusqu’à 14h30, on n’a pas vu un député de l’autre camp dans l’hémicycle. Nous avions pensé que c’était de mauvaises pratiques qui doivent être derrière nous. Quand on parle de rupture, il faut commencer par respecter d’abord l’heure et ensuite faire le travail qu’on demande de faire».
Thièrno Bocoum, Benno Bokk Yakaar : « Ce qui reste maintenant, c’est d’être aux côtés des Sénégalais »
«Il faut que les Sénégalais comprennent que le plus important est que ce sont les commissions qui font fonctionner l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, ce qu’on attend de ces commissions techniques, c’est de faire en sorte que le travail soit bien accompli et que les Sénégalais puissent sentir que leurs préoccupations sont prises en compte. C’est heureux de constater que ces commissions sont mises en place. Maintenant, ce qui reste, c’est d’être aux côtés des populations et voir ce qu’on peut faire pour améliorer leurs conditions de vie et faire en sorte que leurs préoccupations soient prises en compte par le gouvernement. Il faut que les Sénégalais sentent qu’on a tourné définitivement la page d’un système et qu’on a ouvert une autre».
Abdoulaye Makhtar Diop, non inscrit : « J’ai quatre propositions de lois que je compte déposer »
«Nous qui avons une expérience de l’Etat, qui savons les limites de l’Assemblée nationale, nous devons aider, pour les générations futures, à huiler les relations et à faire en sorte que les instruments ou les institutions qui servent la démocratie sénégalaise soient efficaces. Mais tant que les choses seront telles qu’elles sont, vous n’aurez jamais une Assemblée nationale comme vous la voulez. Pour moi, j’ai quatre propositions de loi que je compte déposer sur la table du président de l’Assemblée nationale dès l’ouverture de la session. Les trois sont des lois constitutionnelles. L’autre est une loi ordinaire mais je ne dévoile pas pour le moment leurs contenus. Ce que je veux faire comprendre aux Sénégalais, ce n’est pas une affaire de majorité ou de minorité. Si nous voulons une Assemblée forte, nous devons faire des propositions pertinentes dans l’intérêt des Sénégalais ».
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