Abdoulaye Bathily Secrétaire général de la Ld : «Nous ne pouvons pas nous dédire»
«Je salue cette décision du président de la République qui est conforme à la raison et à l’intérêt national. Cela augure un mandat placé à l’écoute du Peuple sénégalais. J’ai toujours été pour la suppression du Sénat depuis 2000, alors que nous étions dans la Ca2000. Mais je rappelle que les Assises nationales, elles-mêmes, dont j’étais membre du comité de suivi, prônaient un parlement monocaméral. Donc, j’ai soutenu cette thèse en public et en privé. J’en suis heureux. Nous (ex-animateurs des Assises nationales) ne pouvons pas nous dédire. Mais en plus de cela, il y a la question de l’opportunité de ce Sénat alors que les populations souffrent des inondations et c’est le cas à Bakel d’où je vous parle.»
Amath Dansokho Président d’honneur du Pit : «Les circonstances rendaient indécente la mise en place du Sénat»
«C’est une décision courageuse. Je m’en réjouis d’autant plus que c’était une des réformes institutionnelles promises par les Assises nationales. Il faut dire que les circonstances actuelles marquées par les inondations rendaient aussi indécentes les élections sénatoriales et la mise en place du Sénat. Ce n’est pas que le Sénat est inutile mais parce que, dès le départ, il a été frappé par une tare congénitale. Abdou Diouf, lui-même, qui l’avait instauré s’était rendu compte que c’était ridicule. Donc, je suis contre le Sénat tel qu’il est. C’est vrai que les Assises nationales prônent sa suppression, mais il faut souligner que ces Assises ne sont non plus la Constitution.»
Modou Diagne Fada Président du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates : Macky Sall a politisé les inondations en supprimant le Sénat»
«Le nouveau régime est en train de découvrir la réalité de la gestion du pouvoir. On attendait de Macky Sall, qui avait un programme politique, des solutions concrètes, mais on a eu droit à un plan Orsec, des visites de terrain, des évacuations d’eau, du déjà vu. Mais surtout à une politisation des inondations avec l’annonce de la suppression du Sénat, sans concertation ni avec ses propres alliés ni avec l’opposition. Macky Sall a ainsi trouvé une échappatoire, un coup de génie politique. Il a réussi à embarquer Tanor, Niasse et les autres pour ensuite se retirer. Et puis 7 milliards pour un Sénat, qu’est-ce que cela peut changer des inondations ? C’est de la politique politicienne.»
