Ce que l’on voit de nos jours sur la scène politique sénégalaise augure un avenir sombre pour le Sénégal et cela est loin d’honorer le pays de la Teranga.
La violence est devenue monnaie courante dans le champ politique où le sang a encore coulé avec cet épisode sombre de Ziguinchor au cours duquel de gros bras se réclamant, qui de Doudou Ka, qui de Ousmane Sonko se sont sauvagement affrontés.
Et des deux côtés, l’on s’accuse mutuellement.
Alors que les listes électorales ne sont même pas encore déposées, que l’on arrête de nous dire qu’en politique, tous les coups sont permis.
Et puis, l’impunité notée face à de tels actes dans l’arène politique ne favorise-t-elle pas le recrutement de gros bras qui n’ont que leurs muscles pour réfléchir.
Pourquoi dans de pareils cas, les responsabilités ne sont jamais situées et des sanctions infligées aux commanditaires pour éviter les récidives.
Qui a oublié en Mars dernier, les pillages des magasins Auchan, de Stations service Total, les saccages de véhicules, d’agences bancaires entre autres. Hélas, les auteurs de ces dégâts restés impunis, vaquent tranquillement à leurs occupations.
Et cette impunité encourage ceux qui font recours à la violence comme mode de règlement des conflits politiques.
Où est passée cette culture de paix et de concorde nationale tant vantée par les pères fondateurs ?
Mais vous conviendrez avec moi que lorsqu’on est à court d’arguments, les muscles bandés prennent le dessus et la violence est érigée en règle.
Gandhi a écrit: « ce monde est ce que nous en avons fait.
S’il est sans pitié aujourd’hui, c’est parce que nous l’avons rendu impitoyable par nos comportements.
Nous ne pouvons changer le monde que si nous changeons nous-mêmes et cela commence par notre langage et notre façon de communiquer »
Pour faire comprendre aux militants que la politique ne doit pas engendrer la violence, il faut repenser la façon de faire de la politique et surtout faire revenir les écoles et universités de parti où jadis, les militants étaient formés pour être exempt de tout reproche.
Et aussi l’heure est venue pour les régulateurs sociaux, les chefs religieux d’en appeler au calme et à la retenue mais aussi et surtout au sens de la responsabilité.
Il ne faudrait surtout pas attendre que de tels actes de barbaries sapent la cohésion sociale pour sévir.
L’heure est à la consolidation de la paix à quelques encablures des locales de 2022.
Aly Saleh Journaliste/ Chroniqueur