Recrudescence des inondations, fléaux et autres catastrophes naturelles – Quelle signification sociologique ? Par Dr Mouhamadou Bamba Ndiaye

De graves inondations viennent de frapper la banlieue dakaroise et plusieurs localités du pays ; une situation désastreuse qui rappelle celle de 2005 qui fut à l’origine du très controversé ‘’Plan Jaxaay (Aigle)’’. Après avoir réitéré notre compassion à l’endroit des victimes et situé les responsabilités des uns et des autres, il convient de relativiser, en plaçant tout cela dans le contexte d’un monde en crise et de plus en plus sujet à des calamités ‘’hors de contrôle’’ ; en effet, ailleurs dans le reste du monde on a enregistré des situations plus désastreuses : de violentes tempêtes et tornades, des typhons et cyclones ; de nombreux tremblements de terre, de dramatiques inondations et de terribles incendies (sécheresse). Et tout cela est imputable, selon les experts, au réchauffement climatique,  par la production exagérée de ‘’gaz à effet de serre’’. Par contre, dans la perspective religieuse, c’est la généralisation de la turpitude qui est plus déterminante dans la genèse des troubles écologiques que la production des gaz à effet de serre. En vérité, nous vivons actuellement une crise morale sans précédent ; une ère de plus en plus complexe et perplexe que les conceptions philosophiques et scientifiques classiques ne permettent plus de décrypter ; une époque particulièrement opaque et ténébreuse ; une époque de grande perplexité, d’inquiétude, de malaise, de confusion ; ‘’une époque où il devient évident sur terre que rien ne peut subsister s’il n’a pas été décidé ou exécuté selon la volonté de Dieu’’ ; tel que annoncée par le Prophète  Esaïe, il y’a des milliers d’années. Et dès lors, il devient illusoire d’envisager une solution durable pour les inondations, en dehors de Dieu. Oui, point de stratégie cohérente pour faire face à la menace écologique, en dehors de la perspective religieuse qui engage toujours la responsabilité de l’homme dans tous les maux qui le frappent :

(30) Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont œuvré. Et Il [Dieu] pardonne beaucoup. (31) Vous ne pouvez pas échapper à la puissance d’Allah sur terre, et vous n’avez en dehors de Lui, ni maître, ni défenseur. (42. La Consultation ou La Concertation : 30-31 – Ach-Chûrâ)

Ainsi, tremblement de terre, tsunami, inondations, sida, péril acridien, et autres ‘’pestes’’ ont la même signification et sont toujours en rapport avec l’incrédulité et ou la pratique d’une turpitude ; il s’agit donc toujours d’un rappel et d’un appel à la clairvoyance et au changement de comportement :

(94) Nous n’avons envoyé aucun prophète dans une cité, sans que Nous n’ayons pris ensuite ses habitants dans l’adversité et la détresse afin qu’ils implorent (le pardon). … (7. Al-Arâf : 94)

(11) … En vérité, Allah ne modifie point la condition d’un peuple, tant que celui-ci n’a pas changé de comportement. Et lorsqu’Allah veut infliger un mal è un peuple, nul ne peut le repousser : ils n’ont en dehors de lui aucun protecteur. (13. Le Tonnerre : 11 – Ar-Ra’d)

En vérité, l’inondation et les autres calamités constituent toujours des signes divins, en guise d’avertissements ou de châtiments ; le Coran est très explicite :

(9) Avant eux, le peuple de Noé avait crié au mensonge. … (11) Nous ouvrîmes alors les portes du ciel à une eau torrentielle  … Y a-t-il quelqu’un pour réfléchir ? (54. La Lune : 9-15 – Al-Qamar)

(130) Nous avons éprouvé les gens de Pharaon par des années de disette et par une diminution des fruits afin qu’ils se rappellent. … (132) Et ils dirent [à Moïse] : « Quel que soit le miracle que tu nous apportes pour nous fasciner, nous ne croirons pas en toi ». (133) Et Nous avons alors envoyé sur eux l’inondation, les sauterelles, les poux (ou la calandre), les grenouilles et le sang, comme signes explicites, Mais ils s’enflèrent d’orgueil et demeurèrent un peuple criminel. (134) Et quand le châtiment les frappa, ils dirent : « ô Moïse, invoque pour nous ton Seigneur en vertu de l’engagement qu’Il t’a donné. Si tu éloignes de nous le châtiment, nous croirons certes en toi et laisserons partir avec toi les enfants d’Israël ». (135) Et quand Nous eûmes éloigné d’eux le châtiment jusqu’au terme fixé qu’ils devaient atteindre, voilà qu’ils violèrent l’engagement. (136) Alors, Nous Nous sommes vengés d’eux ; Nous les avons noyés dans les flots, parce qu’ils traitaient de mensonges Nos signes et n’y prêtaient aucune attention. (7. Al Arâf : 130-137)

A l’évidence, les musulmans ne semblent pas avoir tiré tous les enseignements de cette référence coranique ; en effet, du fait d’une certaine culture laïque, ils ne sollicitent même plus le secours de Dieu pour  se prémunir des inondations et autres calamités, ou s’en sortir, alors que des gens aussi incrédules et pervers que ceux de Pharaon avaient reconnu la grâce dont jouissait Moïse auprès de son Seigneur et sollicité son intercession, pour échapper au châtiment. Et en vérité, toutes les menaces observées présentement (écologique, sanitaire, économique …) constituent un rappel divin et un appel à plus d’humilité et de clairvoyance et entrent dans le cadre des signes annonçant l’avènement du Mahdi ou du « Fils de l’Homme », en d’autres termes [(Luc 21 : 9-28) ; (Luc 17 : 26-30)]. Et cette mission du Mahdi, qui est véritablement celle du Prophète (PSL), parachève celle de tous les ‘’Hommes de Dieu’’ (vivificateurs de l’Islam), toutes obédiences confondues ; et elle est, en vérité, la seule alternative pour restaurer l’espoir, la voie obligée pour l’avènement du « nouveau monde »  – un monde prospère, un monde de paix et de justice, tel que promis par Dieu dans tous les ‘’Textes Sacrés’’. Ainsi, l’optimisme doit être de rigueur pour les croyants, en dépit de la situation pseudo apocalyptique que nous vivons :

(214) Pensez- vous entrer au Paradis alors que vous n’avez pas encore été éprouvés comme l’ont été ceux qui ont vécu avant vous, par des malheurs, des calamités et des tremblements de terre. Le Prophète et ceux qui croient avec lui diront alors : « Quand donc viendra la victoire de Dieu ? ». La victoire de Dieu n’est-elle pas proche ? (2. La Vache:214 ; Al-Baqarah)

Et ceci confirme le message d’espoir et d’espérance adressé aux chrétiens par Jésus Christ : … (28) Quand ces événements terribles commenceront à se produire, redressez-vous et relevez la tête, car votre délivrance est proche. (Luc 21 : 28)

Ainsi, l’alliance avec le Mahdi est une exigence vitale. Mais, à quel Mahdi ou ‘’Fils de l’Homme’’ se fier ? ‘’That is the question’’ ! Et dès lors, élucider la problématique du Mahdi (l’Imam dirigé) devient la priorité des priorités et devrait être la préoccupation de tous les croyants. Oui, il n’y a pas d’autres alternatives pour sauver ce monde en perdition ! Et à l’évidence, une mise à jour des commentaires du Coran s’impose ; ainsi, tout ouléma qui n’aura pas fait une relecture du Coran dans cette perspective (de la ‘’fin des temps’’ et du retour de Jésus) doit se considérer comme déphasé et donc égaré. Une vérité certaine !!!

DOCTEUR MOUHAMADOU BAMBA NDIAYE

Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar

Pédiatre à Thiès

Recteur de l’Université « La Sagesse »  de la Fondation Serigne Babacar SY Ihsaan – Bienfaisance (Thiès).

Rétro confirmateur du Mahdi, Son Eminence Serigne El Hadj Madior CISSE, Khalife de Cheikh Ahmad TIDJANI Chérif – le ‘’Sceau des Saints’’ et ‘’Christ de la Parousie’’ (Jésus fils de Marie ‘’réincarné’’).

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