Il ne s’agit pas d’un aveu, mais d’un simple coup tactique. Selon un tribunal catalan, le footballeur argentin Lionel Messi et son père ont payé le 14 août 5 millions d’euros au fisc espagnol, après avoir été mis en examen en juin pour fraude fiscale.
Au cœur de l’affaire, les droits d’image de l’attaquant du FC Barcelone. Lui et son père auraient falsifié des déclarations de revenus chaque année de 2006 à 2009, simulant une cession des droits d’image du champion à des sociétés-écrans installées dans des paradis fiscaux, à Belize et en Uruguay. Parallèlement ils auraient signé des contrats pour des prestations de service avec des sociétés implantées dans des juridictions connues pour leurs avantages fiscaux, comme la Suisse ou le Royaume-Uni. Un montage qui aurait permis d’échapper au fisc espagnol « en toute opacité », notait alors la procureure.
LA PROCÉDURE SE POURSUIT
Jusqu’alors, les deux hommes ont toujours nié ces accusations. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le joueur s’est déclaré « surpris » par cette information et s’est défendu de « toujours avoir rempli [leurs] obligations vis-à-vis du fisc suivant les recommandations de [leurs] conseillers fiscaux, qui s’efforceront de clarifier cette situation ». Jorge Horacio Messi, son père, avait assuré : « Tout ceci n’est qu’une erreur. Ses affaires, je ne m’en occupe pas, moi. Je suis résident argentin. C’est aux fiscalistes et aux juristes de s’en occuper. J’ai déjà parlé avec les avocats, ils vont régler ce problème. »
D’après le quotidien espagnol Marca, les 5 millions d’euros ont été versés au titre de « paiement correctif », évitant aux deux hommes de verser une caution dans le cadre de la procédure judiciaire. Le mauvais quart d’heure n’est donc pas terminé : si le père et le fils ne devraient pas comparaître comme prévu le 17 septembre devant le tribunal de Gava, près de Barcelone, à cause d’une indisponibilité de leur avocat, ce n’est que partie remise.