Les réformes institutionnelles annoncées par le nouveau régime du président Macky Sall, parmi lesquelles, le mode du scrutin des élu locaux et l’application de l’acte 3 de la décentralisation, s’ils ne sont pas effectives avant septembre peuvent conduire à un report des élections locales de 2014, selon l’Observateur.
D’autant que la commission chargée des réformes et dirigée par le Pr Ahmadou Mokhtar Mbow a deux mois pile pour boucler ses travaux, soit au plus tard septembre 2013, un report des locales de 2014 plane t-il ? Des observateurs émettent un doute. Parce qu’en septembre, il ne restera que six mois pour les locales, qui auront lieu en mars 2014. Donc passé ce délai de deux mois, la commission risque d’entrer dans la période critique, celle où on ne peut plus faire de réformes institutionnelles.
« Il y a une loi de la Cedeao qui stipule que six mois avant une échéance électorales, on ne doit pas changer les règles du jeu » soutient Babacar Gaye, le président du Conseil régional de Kaffrine. Au rythme où la commission fonctionne et compte tenu de l’importance des réformes, dont le mode de scrutin des élus locaux, et l’application de conclusions de l’acte 3 de la décentralisation, Babacar Gaye d’ajouter que « C’est une réformes importante. Je ne pense pas que d’ici septembre, le gouvernement puisse prendre une loi dans ce sens parce que tout se chamboule ».
Il fonde son point de vue sur le fait que les conclusions de l’acte 3 de la décentralisation peuvent impacter sur une organisation régulière des élections. Parce que cette réforme changerait les types de collectivités locales existantes. Ce qui aura un effet sur l’actuel découpage administratif. L’autre aspect, révèle t-il, c’est que si on présente une candidature dans les circonscriptions électorales actuelles, personne ne peut présenter une loi. Or si on crée des circonscriptions administratives après les délais prévus par la loin en terme dépôt de candidature ou dépôt de liste de candidature, en ce moment ça ne sera plus possible, car les gens seront forclos.
Nous sommes en politique, avec ses calculs, ses crics en jambes faits aux adversaires pour accéder au pouvoir ou pour le conserver !
L’opposition serait en droit de soupçonner le pouvoir ou Amadou Mactar M’bow de vouloir se « hâter lentement » jusqu’à une date qui rendrait impossible toute application des réformes préconisées par la commission.
Je signale, comme vient de le rappeler à juste titre monsieur Idrissa Seck, que l’ensemble des réformes nécessaires avaient été validé par les assises nationales et par conséquent, en trois mois monsieur Amadou Mactar M’bow et ceux qui travaillent avec lui auraient pu achever leurs travaux.