XALIMANEWS-La triste histoire s’est répandue comme une traînée de poudre. La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), AfrikaJom Center et Amnesty International Sénégal se sont saisis de cette affaire.
Elles ont appris, par les médias, le refus du chef de village de Pout Dagné, dans la commune de Notto Diobass, d’autoriser l’inhumation d’une personne du nom de Khady Faye, décédée le 25 décembre 2021, dans le cimetière du village au motif que celle-ci appartiendrait à la caste des griots. Ce même village avait défrayé la chronique en 2019, avec un fait similaire, resté sans conséquences de la part des autorités étatiques.
Ainsi, à travers un communiqué, relayé par L’As, Alioune Tine, Sadikh Niass, Assane Dioma Ndiaye et Seydi Gassama «condamnent fermement cet acte illégal du chef de village de Pout-Dagné et appellent les autorités étatiques compétentes à trouver, sans délais, une solution définitive à la situation qui prévaut dans ce village».
« Nos organisations rappellent que la Constitution du Sénégal et les traités internationaux de droits humains dont l’Etat du Sénégal est partie posent le principe de l’égalité des citoyens en dignité et en droits et interdisent la discrimination sous toutes ses formes », ont-ils fait savoir.
Sur ce, Me Assane Dioma Ndiaye et Cie exhortent les autorités religieuses du pays, musulmanes et chrétiennes, à continuer la sensibilisation en vue de l’éradication de la discrimination basée sur les castes et l’ascendance, qui est contraire aux préceptes prônés par ces religions et les lois de la république.