Le regain de la violence constaté en Casamance ces derniers jours est à lier à la volonté des groupes rebelles de faire main basse sur les noix d’anacarde, très recherchées dans la région sud du Sénégal, a soutenu le colonel Ousmane Sar, responsable de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa). Deux morts et autant de blessés ont été enregistrés à Ziguinchor dans la nuit de lundi à mardi, suite à des affrontements qui ont opposé dans la capitale de la région sud du pays l’armée à des éléments armés membres supposés du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc).
Ce groupe rebelle est à l’origine d’une opposition armée réclamant depuis le début des années 1980 l’indépendance de la Casamance, la région sud du Sénégal frontalière de la Guinée-Bissau et de la Gambie. ‘Des éléments militaires avaient été envoyés, dans l’après-midi du lundi, pour vérifier une information selon laquelle des rebelles auraient pris en otage les populations et transporté des bagages. C’est par la suite que ces éléments armés ont attaqué et pris à partie les militaires’, a confié le colonel Ousmane Sar à Kanal150. Selon le responsable de la Dirpa, ‘ces éléments du Mfdc veulent avoir la liberté de faire la cueillette et la vente de ce produit, à leur guise’. Très recherchée dans cette région, la noix d’anacarde est une des principales sources de revenus en Guinée-Bissau et en Casamance où ce produit servirait à financer la rébellion, selon des observateurs.
Malgré les morts et blessés enregistrés dans ses rangs, l’armée a repris le contrôle de la situation, a assuré le colonel Sar, en parlant des derniers évènements en Casamance. Il a précisé qu’à l’issue de chaque affrontement, les militaires procèdent à une réorganisation du dispositif sécuritaire, ‘pour mieux sécuriser’ la zone avant de demander aux populations de regagner leurs demeures.
(kanal150.com)/walf.sn