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Rémi Diégane Dioh, guitariste-chanteur : ‘Le chant qui n’éduque pas, agresse’

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Le musicien de Ndioug (rythme sérère), Rémi Diégane Dioh estime que le chant doit être porteur de leçon, sinon il agresse.Le guitariste de Fadiouth établit depuis quelques années à Londres parle de ses activités musicales en Europe.

Sa présence au Sénégal est toujours éphémère. Mais le guitariste-chanteur sérère Rémi Diégane Dioh n’accepte pas ce constat. ‘Je viens régulièrement au Sénégal en vacances ou pour la nuit du chant chorale’, se défend-il lors d’une rencontre à l’Institut français le mois dernier. Il est au pays pour deux mois, car il a tenu à participer à la commémoration du dixième anniversaire du décès du poète-président Léopold Sédar Senghor qui se poursuit. Pour lui, il ne pouvait pas manquer à l’appel vu les liens qui l’unissaient à Léo Yaa Nilaan dont il a dédié son dernier album intitulé Rémi Diégane chante Senghor, sorti en 2010.
L’actualité artistique du chanteur se passe le plus clair du temps à l’extérieur. Rémi Diégane Dioh vit à Londres avec sa famille. Il dit parcourir le monde pour enseigner et partager sa musique en France, aux Etats-Unis, en Espagne, en Grande Bretagne, etc. Il collabore avec les chorales sénégalaises basées dans ces différents pays. ‘Je dispense des cours et donne des chants à exploiter. Je travaille actuellement avec une chorale en France et nous avons eu à faire des concerts’, dit-il. Rémi Diégane Dioh excelle dans la composition musicale des chants religieux et profanes. Il a sorti deux cassettes profanes et religieuses respectivement en 1984 et 2002. Quatre ans après, il produit sous forme de Cd des chansons religieuses et en 2007, un autre profane. Il a composé plus de 364 chansons sérères.

Chez lui, l’inspiration peut être provoquée par la prière. Mais, précise-t-il ‘les airs ne se décrètent pas. Il m’arrive de composer un refrain en un temps record et d’en faire de même pour les paroles deux mois plus tard’. L’instituteur à la retraite estime que ‘le chant qui n’éduque pas, peut agresser’. Pour lui, ‘le chant doit être porteur de moral, de leçon. C’est peut être une déformation professionnelle, parce c’est l’enseignant qui continue son petit chemin’. Son objectif premier est d’éduquer les masses.

Rémi Diégane Dioh est à l’aise aussi bien dans le chant profane que religieux. ‘Pour moi, c’est la même chose parce quand tu as un air, tu es libre d’y mettre du profane ou du religieux’, souligne l’enfant de Fadiouth premier lauréat au concours musical national organisé par le Bureau sénégalais du droit d’auteur en 1984. Les chansons religieuses sont des louanges au Seigneur. Tandis que celles profanes distillent des messages en direction des populations. ‘J’étais convaincu qu’à travers cette démarche, je pouvais conscientiser les gens sur certains aspects de la vie’, explique le lead vocal du groupe Ngento Mbaax. Le compositeur-chanteur de Fat i ndefo leng (Unissons-nous en sérère) ne se rappelle plus quand est-ce qu’il a commencé à chanteur.‘Dans ma ville, le chant fait partie de la vie’, fait simplement savoir Rémi qui a des difficultés à se souvenir des dates. Mais se remémore-t-il, sa mère était chanteuse et son père l’un des danseurs les plus réputés du Sénégal.

Fatou K. SENE

walf.sn

3 Commentaires

  1. merci o koor o maak.
    Personne ne peut rester insensible aux accents de cette voix accompagnée de guitare qui peuvent faire vibrer les cordes les plus insensibles du corps.
    diokandial o ndaan manga siga.

  2. j’ai un grand respect pour ce musicien parce qu’il a joué un grand role dans l’évolution de la musique profane religieuse en général.cela est incontestable,bien que les gouts et couleurs ne se discutent pas.diokandial o maak.

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