L’intransigeance que le Président Wade avait affichée, le 3 avril 2010, dans son discours à la Nation, à la veille de la célébration du 50e anniversaire de l’Indépendance du Sénégal, n’est plus vraiment de mise. C’est en tout cas, la lecture que l’on peut faire d’une réunion au sommet, tenue à Paris, entre Me Wade, le Chef d’état-major général des forces armées Abdoulaye Fall, le ministre d’Etat, ministre des Forces armées Abdoulaye Baldé, en présence du chef d’état-major particulier du Président français Nicolas Sarkozy.
Par Soro DIOP
«Je déclare solennellement que le Sénégal reprend, à partir de ce jour, 4 avril 2010, à zéro heure, toutes les bases antérieurement détenues, sur notre sol, par la France, et entend y exercer sa souveraineté qui repose de jure sur la présente déclaration.» Ainsi parlait le Président Wade, le 3 avril 2010, lors de son traditionnel discours à la Nation, à la veille de la célébration de la fête de l’Indépendance. Après un mois et quelques jours, ce que certains disaient être des «symboles forts» prend l’allure d’une reculade prématurée, même si dans les marges de silence de ce discours de Wade, on pouvait entrevoir ce scénario à travers l’annonce de négociations ultérieures sur les modalités du départ des troupes françaises, et diplomatiquement enrobées dans la nécessité de l’aménagement d’un «nouvel espace de coopération».
En effet, selon des sources françaises, le Président Wade à Paris a appelé d’urgence à ses côtés, le Chef d’état-major général des forces armées, Abdoulaye Fall et le ministre d’Etat, ministre des Forces armées, Abdoulaye Baldé. Avec ces deux autorités sénégalaises, le Président Wade a tenu une réunion à laquelle a pris part le Chef d’état-major particulier du Président français Nicolas Sarkozy, le Général Benoît Puga, qui a remplacé l’Amiral Edouard Guillaud. Au menu de cette réunion, l’affaire des bases françaises établies au Sénégal dont le Président Wade avait annoncé le départ. Au terme de la réunion entre Wade, le Cemga Abdoulaye Fall et le ministre d’Etat, ministre des Forces armées, avec la participation du Général français représentant le Président Sarkozy, il a été retenu le principe de remettre les cartes de ce dossier à zéro. En clair, il s’agit de reprendre les négociations relatives aux bases françaises établies sur le territoire sénégalais. Bernard Valero, le porte-parole du ministère français des Affaires trangères, sur Rfi, en avait donné la tonalité en déclarant : «Nous n’avons pas à répondre au Président Wade. Le Sénégal a toujours eu la totale souveraineté sur les emprises militaires françaises dans son pays. La question de la souveraineté ne se pose pas véritablement. L’avenir des emprises, le calendrier, tout cela est en cours de discussions pour parvenir à un accord qui, j’en suis certain, ne manquera pas de satisfaire les deux parties.» Selon des sources hexagonales, l’on s’achemine vers de nouvelles bases concernant la présence des troupes françaises au Sénégal. En tout cas, les autorités sénégalaises, le Président Wade en premier, ont décidé de mettre du bémol sur leur intransigeance concernant la fermeture de certaines bases françaises au Sénégal. D’ailleurs, renseigne-t-on, le Président sénégalais, Abdoulaye Wade, a eu, par la suite, un entretien téléphonique avec son homologue français, Nicolas Sarkozy pour confirmer ce nouvel état d’esprit. «Les deux chefs d’Etat ont retenu le principe de poursuivre les négociations pour trouver une solution heureuse», précise une source française. Le Président Sarkozy a aussi fait savoir au chef d’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, que la France tient aux relations qu’elle entretient avec le Sénégal et que, pour cette raison, le pays de Marianne «est prêt à mettre le prix à ces relations». Le moins que l’on puisse dire, c’est que du côté sénégalais, l’alerte a été sérieuse, car on semble avoir mesuré l’intérêt de maintenir de bonnes relations avec la France. Il faut rappeler que près de 900 soldats français sont présents au Sénégal.
APRES AVOIR EXPRIME SES REGRETS A WADE A PROPOS DE L’AFFAIRE CLOTILDE REISS : Nicolas Sarkozy clôt «l’incident»
L’affaire des bases militaires françaises au Sénégal n’a pas été le seul sujet évoqué au cours du séjour du chef de l’Etat sénégalais à Paris. En effet, l’affaire de l’étudiante française et sa libération par les autorités iraniennes s’est invitée au séjour présidentiel. Ainsi, le Président Sarkozy a exprimé à son homologue sénégalais ses «regrets» par rapport aux commentaires relatifs à la libération de Clotilde Reiss, notamment la propension du Sénégal à tirer la couverture de son côté. Après l’avoir signifié au Président Wade, Nicolas Sarkozy a considéré que «l’incident est clos».
lequotidien.sn
je trouve qu il faut saluer laction du chef de l etat tendant a retrouver la souverainete du senegal car je ne vois pas l interet primordial pour le senegal de la presence des forces francaises sur son sol.ils ont acces a nos terres a notre pays alors que nous sommes indesirables chez eux ,nos gouvernants doivent se reveiller et travailler d avantage pour l interet des senegalais parcequ il est temps de nous departir du phenomene tendant a suivre derriere les occidentaux comme des brebis galleuses et contraint de subir leur humilliations et leur manque de respect total dans tout les plans. l histoire a demontré que les occidentaux n ont jamais aimé les africains s il nous cotoie c est juste a des fins d interet personnels.on se souviens tristement des evenements dramatiques de 1989 entre le senegal et la mauritanie la france qui clame sous tout les toit l exemplarité des relations qui le lie avec le senegal cette meme france a pris ces distances et affiché sa totale neutralite alors que les missiles filés aux mauritaniens par sadam hussein etaient pointes vers dakar drole maniere de defendre son compagnons